Lots d’herbicides défectueux. Quelles conséquences ?

Cette année, deux produits de la gamme ADAMA en culture betteravière ont été affectés par un défaut exceptionnel. Dans un cas il s’agit de 2 lots du produit Marquis, dans lesquels on a détecté la présence de matières actives non homologuées en Europe. Dans l’autre cas, il s’agit de 6 lots des produits Goltix Duo, Tornado Combi et du pack Marylink, dans lesquels on a retrouvé du diflufenican, une matière active autorisée en Europe sur céréales, mais pas en betteraves. Dans les deux cas, c’est le principe de précaution qui a prévalu dans les prises de décision. Pas question en effet pour la filière betterave de prendre le moindre risque en matière de sécurité alimentaire.

Les parcelles ayant été désherbées avec les lots défectueux de Marquis ne seront pas récoltées « c’est une épreuve terrible pour les planteurs concernés car l’état de leurs parcelles promettait un très bon rendement cette année » souligne Thomas Nuytten directeur betteravier, « mais nous sommes en contact régulier avec eux et sommes mobilisés à leurs côtés depuis que nous avons eu connaissance des lots défectueux fabriqués par Adama, nous sommes fortement mobilisés sur ce dossier afin que les dommages, tant agricoles qu’industriels, puissent être évalués au mieux en vue d’une indemnisation à la hauteur des préjudices subis. »

Les parcelles désherbées avec les lots défectueux de Goltix Duo, Tornado Combi et du pack Marylink seront quant à elles récoltées, mais les betteraves seront exclusivement orientées vers des débouchés non alimentaires : éthanol carburant et biogaz. Ces betteraves non conformes seront collectées, réceptionnées et achetées comme d’habitude dans l’usine Saint Louis Sucre de rattachement. Les betteraves de Roye seront ensuite expédiées en début de campagne à la distillerie à Bucy-Le-Long et les betteraves d’Etrépagny seront traitées en fin de campagne pour en fabriquer un sirop qui sera transféré vers les distilleries du groupe Cristal Union. « Cela sera sans incidence pour les planteurs concernés : le contrat de livraison sera respecté à la lettre, primes et indemnités de début et de fin campagne incluses » précise Thomas Nuytten.