Azote : en 2022, plus que jamais il faut apporter la juste dose. Comment faire ?

Réponse de votre inspecteur de culture.

JEROME CAULIER

Inspecteur de culture à Roye

Même si la betterave est moins gourmande en azote que d’autres cultures (les céréales notamment), il est indispensable de satisfaire ses besoins car il s’agit d’un élément vital. Pour que la fertilisation azotée soit apportée avec le maximum de précision, les planteurs disposent d’un outil précieux : le reliquat azote. Ce diagnostic, établi à partir de prélèvements de terre effectués en sortie d’hiver et d’une fiche de renseignement décrivant l’historique de la parcelle, permet de calculer la dose optimale. Nous recommandons vivement aux planteurs de le réaliser chaque année, sur au moins une de leurs parcelles.

Les bénéfices du reliquat azote sont triples

  • Bénéfice agronomique. En respectant la dose conseillée par le reliquat azote, les planteurs sont sûrs d’apporter la juste dose : ni trop, ni trop peu. C’est important car tout déséquilibre (le sous dosage comme le sur dosage) peut pénaliser le rendement. Un manque d’azote entraîne une baisse de rendement (car les besoins physiologiques de la plante ne sont pas couverts), alors qu’un excès conduit à un développement important du feuillage, une richesse moindre et une dégradation des qualités technologiques.
     
  • Bénéfice économique. Connaître la juste dose issue du reliquat azote permet d’investir au plus juste et de ne pas faire de dépenses inutiles. C’est particulièrement précieux cette année, car le prix de l’azote est très élevé. Donc plus que jamais il faut veiller à ce que chaque unité apportée soit rentable.
     
  • Bénéfice environnemental. Un outil comme le reliquat azote, c’est un bon moyen de préserver l’environnement (en limitant les risques de lessivage) et… de le faire savoir. Ça compte aussi dans un contexte sociétal qui érige en modèle l’agriculture durable.

Commander votre reliquat azote dès à présent

Pour faciliter les démarches et réduire les coûts d’analyse, Saint Louis Sucre propose aux planteurs de bénéficier du partenariat établi avec le Laboratoire Départemental d’Analyses et de Recherche de l’Aisne (LDAR Laon). Plusieurs possibilités sont offertes aux planteurs

Le laboratoire chargera un préleveur agréé d’effectuer les prélèvements ou collectera les échantillons prélevés par les planteurs. Les résultats sont disponibles une dizaine de jours plus tard.

Bien compléter la fiche de renseignements. Elle comporte des informations indispensables pour l’interprétation des résultats.
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