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www.saintlouis-sucre.com15 % d’économies d’énergie par tonne de sucre et 25 % de réduction d’émission de CO2 ont été mesurées depuis 2015 grâce à la modernisation des usines de Roye et d’Étrépagny.
« La certification Iso 50001 de nos deux usines obtenue en 2015 nous challenge au quotidien sur notre consommation énergétique », introduit Gaël de Gabory, directeur technique de Saint Louis Sucre. Sur le thème de la performance énergétique, le plan d’investissement du groupe Südzucker repose sur deux principes. Le premier consiste à réduire l’énergie primaire nécessaire au fonctionnement des usines et à favoriser le recyclage des énergies secondaires générées au cours du procédé de fabrication. Le second principe concerne la mise en œuvre de technologies réduisant les émissions de CO2. « Ces challenges sont passionnants car les enjeux sont importants, tant d’un point de vue environnemental que technique et économique, complète Gaël de Gabory. En outre, notre activité est saisonnière puisqu’attachée à la récolte de la betterave. Elle dure environ 4 mois de septembre à janvier puis la cristallisation reprend pour la campagne sirop pendant deux mois au printemps. Aussi les choix technologiques et la gestion des investissements doivent pleinement intégrer ce calendrier particulier. »
L’énergie a toujours été un poste de dépense important en sucrerie, appelant toutes les attentions. En 2022, la consommation d’énergie à la tonne de sucre fabriquée a été divisée par deux comparée au ratio des années 70 ! Sur les dix dernières années, les efforts se sont poursuivis mettant en jeu plusieurs dizaines de millions d’euros sur le sujet de la performance énergétique. L’un des plus importants investissements a été réalisé en 2017 et 2018 au niveau de la chaufferie d’Étrépagny (15 M€). Il a conduit à l’arrêt définitif de l’utilisation du charbon et du fioul au profit du gaz naturel. Les gains en rendement obtenus ont aussi participé à la réduction des émissions de Gaz à effet de serre (GES). « Le groupe est engagé depuis longtemps sur ces sujets et les horizons de décarbonation 2030 puis 2050 sont finalement très proches, ajoute-t-il. C’est un temps relativement court dans le secteur industriel, témoignant du rythme soutenu du groupe Südzucker dans la décarbonation de ses outils industriels. » Les évolutions des ateliers d’extraction du saccharose et d’évaporation pour la concentration des jus sucrés sur le site de Roye ont aussi largement participé aux améliorations énergétiques.
Les investissements se poursuivent sur les deux usines avec toujours les mêmes enjeux : performance des sucreries pour des campagnes très optimisées ainsi que sobriété énergétique avec une meilleure productivité et décarbonation en 2050.
Pour les usines Saint Louis Sucre, le résultat est une baisse de la consommation énergétique de 15 %, ramenée à la tonne de sucre fabriquée par campagne de production, ainsi qu’une baisse de 25 % des émissions de tonnes de CO2, entre 2015 et 2022. D’autres actions touchent des mesures plus classiques comme l’éclairage des sites ou leur isolation thermique, l’installation de pompes à chaleur cette année pour chauffer les bureaux. Elles se déclinent jusqu’aux gestes quotidiens de sobriété de tous les collaborateurs.
Enfin, les investissements relatifs à l’efficience énergétique requièrent de nombreuses études, incontestablement de plus en plus poussées. Des étapes d’investissements sont déjà techniquement définies, d’autres doivent encore faire appel aux innovations technologiques. L’ensemble concourt à réduire fortement la consommation d’énergie fossile. L’énergie restant requise s’orientant vers une électrification renforcée et la génération d’énergie à partir de biomasse. Ces étapes constituent le plan de décarbonation qui est l’objectif d’ici à horizon 2050.