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www.saintlouis-sucre.comDenses, riches en matières fertilisantes et exemptes de graines de mauvaises herbes. Telles sont les qualités des écumes livrées par nos sucreries. Pour cela, de l’usine aux bassins Benoit Lefèvre et Fabrice Doublet font preuve d’une grande vigilance.
Fabrice Doublet est logisticien à Roye depuis 2016. Son collègue Benoit Lefevre quant à lui travaille à la sucrerie depuis 2013 ; pendant la campagne il occupe le poste de surveillant avant. L’un comme l’autre veillent à ce que la qualité des écumes de sucrerie soit irréprochable.
Les écumes de sucrerie proviennent de l’avant de l’usine : la partie que l’on considère comme la plus agricole car c’est là que l’on passe de la betterave au sirop. Les écumes ce sont des co-produits organiques de betterave avec des résidus de calcium ; celle-ci étant utilisée pour extraire les jus par un procédé d'épuration calco-carbonique. Ce mélange passe dans des filtres où il est nettoyé par injection d’eau. À mon niveau, en termes de qualité je vise un produit contenant le moins de sucre possible, ayant un pourcentage limité en eau et qui soit pur.
Pour la pureté on est sûr de nous car les eaux que l’on utilise pour filtrer les écumes proviennent exclusivement du process d’évaporation des jus.
Pour le taux de matière sèche, on essaie d’atteindre au moins 50%. Pour cela on assèche les écumes. Ensuite elles sont véhiculées vers les bassins via un système de canalisations dans lesquelles on injecte de l’air comprimé. Je dois veiller à ce que les écumes soient les plus sèches possibles tout en contenant assez d’humidité pour qu’on puisse les acheminer jusqu’aux bassins où le travail de décantation prendra le relais.
Et pour le taux de sucre, l’objectif est de ne jamais dépasser le seuil de 1,5 gramme par litre d’écumes. C’est un paramètre que l’on suit scrupuleusement en faisant des analyses 3 fois par jour dans notre laboratoire.
Je travaille en concertation avec mes collègues de l’usine. Et je pilote la qualité à travers plusieurs actions complémentaires.
L’objectif prioritaire est de livrer aux planteurs des écumes ayant un taux de matière sèche très élevé, afin qu’elles soient faciles à stocker au bout des champs et surtout faciles à épandre. Pour cela il faut en permanence assécher les écumes au silo. Durant la campagne, je passe régulièrement voir les bassins pour surveiller le stockage et l’évaporation. Et à partir de mars-avril, cette surveillance devient quotidienne : je dois être en mesure de déclencher les opérations de pompage dès que c’est nécessaire, pour éliminer les eaux de surface ou de décantation. Heureusement, je travaille avec un prestataire consciencieux qui lui-même passe quotidiennement et me fait un rapport systématique sur ses interventions.
Son rôle est aussi de surveiller l’état d’enherbement des digues et de procéder à des débroussaillages mécaniques réguliers pour éviter toute production et dissémination de graines d’adventices éventuelles.
Plus tard, au moment où on ouvre les bassins on s’assure que les écumes livrées auront un taux de matière sèche suffisant. Si besoin, on met en place un séchage intermédiaire pour que ces premières livraisons aient le taux de matière sèche recherché.
Ensuite, il nous reste à organiser la logistique : une noria de 28 camions effectuant en moyenne 65 rotations va se mettre en place pendant 3 ou 4 semaines. Mon rôle est aussi de leur rappeler les consignes qualité à la livraison : pas question qu’ils déposent les écumes sur un sol souillé car jusqu’au bout de la chaîne il faut veiller à n’introduire aucune saleté dans les écumes.