Emplacement des futurs silos. Anticiper dès le printemps.

En juin dernier, les 4 usines Saint Louis Sucre ont initié une démarche originale auprès d’une quarantaine de planteurs. L’idée : faire le tour des futurs emplacements de silo et repérer d’éventuels problèmes à corriger d’ici la prochaine campagne pour gagner en sécurité et en efficacité. Une initiative qui séduit et qui ne demande qu’à s’étendre à l’ensemble des planteurs. Focus sur Étrépagny.

« En listant les défauts liés aux emplacements de silos, force est de constater que les campagnes se suivent et se ressemblent souvent, explique d’entrée Cyril Croissant, logisticien à la sucrerie d’Étrépagny. D’où l’idée d’anticiper pour préparer la prochaine campagne au mieux ». Fin juin, durant deux semaines, deux contrôleurs de plaine sont venus à la rencontre des agriculteurs de la sucrerie. « Nous en avons tout d’abord ciblé une quarantaine avec l’idée d’étendre rapidement cette démarche aux 1100 planteurs d’Etrepagny, poursuit-il. Observer, échanger, prendre le temps devrait à mon sens nous permettre d’être plus performant ». 

Cyril Croissant

Logisticien à la sucrerie d’Étrépagny

En listant les défauts liés aux emplacements de silos, force est de constater que les campagnes se suivent et se ressemblent souvent, explique d’entrée Cyril Croissant, logisticien à la sucrerie d’Étrépagny

Sécurité, accessibilité, visibilité

Sur le terrain, de nombreux points ont été contrôlés à commencer par la pertinence de la situation géographique du silo. Ont été observés sa facilité d’accès, la visibilité lors des manœuvres, la possibilité de faire circuler les engins sans avoir à trop empiéter sur la route ou sur le champ du voisin, son positionnement par rapport aux côtes, aux virages, aux lignes à haute tension, aux riverains… « L’idée est de se projeter pour que le chantier reste sécure quelles que soient les conditions climatiques, insiste-t-il ». À charge aussi pour les agriculteurs de vérifier que les arbres à proximité du silo seront suffisamment élagués au moment du chantier pour ne pas gêner la visibilité. Ces échanges anticipés permettent aussi de lister toutes les autorisations nécessaires à l’implantation d’un silo et d’épauler, si besoin, les agriculteurs dans les différentes démarches auprès des mairies, du conseil général (autorisation des enlèvements betteraves sur les routes départementales de classe 3) …

Une fiche de vie, propre à chaque silo

« Pour formaliser ces échanges et les rendre plus pertinents, nous allons mettre en place des « fiches de vie », propres à chaque silo, indique-t-il. L’objectif étant de lister les problèmes éventuels rencontrés sur un site donné. Chaque acteur du chantier (grutier, transporteur, chauffeur, planteur…) sera consulté. Ces fiches seront alimentées par les contrôleurs de plaine avec, en fin de campagne, un bilan pour lister ce qui a bien fonctionné et pointer les améliorations encore possibles. L’enjeu n’est pas d’imposer mais d’être à l’écoute. Nous sommes bien dans une démarche d’amélioration continue, participative ».

Un RDV hebdomadaire en bout de champ

Durant la campagne betteravière, Étrépagny prévoit également d’organiser des réunions de bout de champ entre le grutier, le référent transport, le logisticien, le contrôleur de plaine et l’inspecteur de culture. « Là encore, l’idée est de compiler les points de vue et les contraintes de chaque personne intervenant sur le site, précise Cyril Croissant. Ce rendez-vous hebdomadaire devrait permettre plus de réactivité ». 
Présentée depuis quelques semaines, cette initiative a été très bien comprise et acceptée par les premiers planteurs contactés. Tous ont pris conscience qu’il suffisait souvent de peu de chose à changer pour gagner en sécurité, en qualité et productivité.

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