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www.saintlouis-sucre.comSaint Louis Sucre a participé le 25 mai à une démonstration de désherbage mécanique chez Maxime Crombez à Planes dans l’Eure. Cet agriculteur est engagé dans le programme Mont Blanc pour étudier les solutions alternatives au désherbage chimique.
Saint Louis Sucre a profité de la rencontre pour faire visiter ses essais désherbage à la soixantaine de participants, agriculteurs et commerciaux agricoles. Tous ont pu constater le travail réalisé par le robot FarmDroïd, et la désherbineuse Einböck. Les bineuses Phenix Agrosystem et Garford également présentes ont été observées sans démonstration dynamique.
Au moment de la démonstration, Pierre-Etienne Bru, inspecteur de culture à l’usine d’Étrépagny, et Maxime Crombez, agriculteur, notent que la partie de la parcelle désherbée par le robot apparaît visuellement plus verte avec des betteraves plus vigoureuses. Les adventices seraient également moins nombreuses que dans la bande désherbée chimiquement, les produits racinaires ayant été moins efficaces à cause du temps sec. En revanche, quelles que soient les modalités d’essai, le stade de la betterave apparaît identique partout. Toutefois, ces informations visuelles ne laissent rien présager du rendement et de la richesse à la récolte.
Installé avec son père et son oncle, Maxime Crombez cultive 190 hectares de grandes cultures diversifiées dont 20 hectares de betteraves. « Nous avons implanté un essai désherbage dans une parcelle de betteraves de 11 hectares que nous avons séparée en deux, indique Maxime Crombez. Notre objectif consiste à mener un essai grandeur nature et à comparer les résultats du robot FarmDroïd avec ceux d’un désherbage tout chimique (4 passages). » Pierre-Etienne Bru précise qu’en raison de son autonomie, le robot peut fonctionner 7 j/7 et 24 h/24. « Nous sommes donc dispensés d’une présence continue, souligne-t-il. En cas d’anomalies, nous recevons des alertes par téléphone pour pouvoir intervenir. »
Habituellement, lorsque la météo est favorable, le débit de chantier du FarmDroïd approche 4,50 ha/jour. Dans l’essai, le robot a effectué 8 passages de désherbage, à raison d’un par semaine. Le premier a eu lieu quelques jours après le semis, soit début avril. Il a été effectué à l’aveugle sur le rang et l’inter-rang. Pour désherber le rang, des couteaux ont été rajoutés. « Le réglage de la distance entre les couteaux est assez simple mais demande malgré tout une certaine habitude, convient l’inspecteur de culture. En une journée et demie, le robot bine les 7 hectares de l’essai. »
« Grâce à sa légèreté, le passage du FarmDroïd n’abîme pas le sol, qu’il ait neigé ou plu juste avant l’intervention comme ce fut le cas cette année, précise Pierre-Etienne Bru. Sur ce point, il se différencie d’une bineuse, plus lourde et moins efficace si le sol n’est pas suffisamment ressuyé lors de son passage. De plus, le robot présente l’avantage de réduire l’IFT global de la culture si nous le comparons à un itinéraire technique basé sur un programme de désherbage chimique. »
Pierre-Etienne Bru et Maxime Crombez remarquent que le travail effectué par le FarmDroïd est incontestablement efficace. « Malgré tout, prévient l’agriculteur, il convient d’être vigilant lorsqu’il y a des petits cailloux sur le sol car ils risquent de se coincer dans les couteaux et de détruire les betteraves sur le rang. Généralement, les capteurs préviennent en cas d’anomalie de fonctionnement, ce qui n’empêche pas de vérifier de temps en temps. »