Fermes pilotes sans néonicotinoïdes. Que disent les 1ers relevés ?

À Étrépagny, les observations sur les deux parcelles d’essais conduites dans le cadre du PNRI ont débuté le vendredi 7 mai. Les premiers pucerons ont été repérés sur betteraves. Les plantes compagnes, féverole et avoine, en sont pour le moment indemnes.

Rendez-vous était pris ce vendredi 7 mai sur la ferme expérimentale de l’usine d’Étrépagny. Trois inspecteurs de culture étaient mobilisés pour l’occasion. Durant plus de plus trois heures, Clotilde da Piedade, Ludovic Dubuc et Jean-Baptiste Leroy ont arpenté les deux parcelles d’essais conduites dans le cadre des fermes pilotes. « Ici, le protocole intègre la mise en place de plantes compagnes, en l’occurrence avoine et féverole, rappelle Jean-Baptiste Leroy. Semées trois jours avant les betteraves, ces cultures sont désormais levées. L’enjeu des observations : repérer la présence d’éventuels ravageurs et/ou d’auxiliaires, pour quantifier si l’association de pantes compagnes à des betteraves non traitées avec des néonicotinoïdes a un impact sur la présence de populations de pucerons : soit en les repoussant, soit en les attirant. Pour l’heure, les pucerons semblent présents uniquement dans les betteraves. Les observations collectées sont ensuite saisies sur le site de l’ITB, via un protocole commun à tous les sucriers. »

Pour chaque betterave, l’enjeu est d’identifier et de reconnaitre le type et le nombre de pucerons présents. Une observation délicate qui nécessite de dérouler et de soulever chaque feuille : les pucerons appréciant de se cacher sous les feuilles.

Des jalons sont disposés au sol pour faciliter le repérage des zones entre deux dates d’observation. Si la zone observée sera toujours la même, les pieds seront quant à eux, à chaque fois différents, puisque choisis de façon aléatoire. Les observations se dérouleront jusqu’au stade 10-12 feuilles des betteraves, au rythme d’une observation tous les 15 jours.

La première parcelle d’essai associe de la féverole de printemps à de la betterave. Chaque parcelle comprend trois bandes de plantes compagnes intercalées de trois bandes de betteraves non traitées avec des néonicotinoïdes.

La deuxième parcelle associe de l’avoine à des betteraves. Chaque bande comprend trois zones d’observation de 10 m par 4 rangs. Pour chaque zone, 10 betteraves sont observées. Soit un total de 180 betteraves auscultées.