Journée d’immersion en culture betteravière pour les clients de Saint Louis Sucre

Issus des secteurs de la boulangerie-pâtisserie, des produits laitiers, du chocolat, des boissons et spiritueux, des arômes ainsi que de l’alimentation animale, onze acheteurs sont venus au champ. Ils ont  mesuré la transition agroécologique en cours sur la ferme d’Étrépagny et approfondi leurs connaissances sur les pratiques agricoles des planteurs.

Ce 1er juin, dix entreprises de l’agroalimentaire clientes de Saint Louis Sucre dont trois implantées localement étaient représentées sur la ferme agroécologique d’Étrépagny. Point d’accroche de cette journée de visite organisée par l’équipe commerciale et le service betteravier : témoigner de l’engagement RSE de Saint Louis Sucre. C’est aussi l’envie de mieux comprendre la culture de la betterave, l’agroécologie et l’agriculture régénératrice qui les a rassemblés. « Des clients réfléchissent sur une prise en compte de l’agriculture régénératrice pour encourager les agriculteurs vers des modèles plus qualitatifs, d’autres recherchent une information plus précise, par exemple sur le stockage du carbone, témoigne Alain Gutter, directeur commercial Saint Louis Sucre. Majoritairement acheteurs, ils ont dans tous les cas apprécié l’éclairage sur la culture de la betterave et notre stratégie d’accompagnement des planteurs. » 

Principe de réalité sur la culture de la betterave

La matinée, théorique, a été l’occasion de remettre à plat les enjeux auxquels sont confrontés les planteurs et la sucrerie : Pourquoi faut-il bien désherber la betterave, quelles sont ses exigences ? Thomas Nuytten, directeur betteravier Saint Louis Sucre, en a aussi profité pour montrer les dispositifs d’expérimentation menés avec des planteurs via les essais Mont Blanc ou dans le cadre du PNRI. Ensuite, place à la visite terrain pendant laquelle chacun a pu visualiser « la transition agroécologique » et même observer la vie dans le sol grâce à un profil creusé dans une parcelle de blé.

Pour Delphine Gay, responsable des ventes Saint Louis Sucre, cette immersion au cœur de l’activité mère de la filière sucrière a été très enrichissante : « En découvrant avec mes clients ce modèle de culture de la betterave nous pouvons le valoriser ensuite de A à Z dans notre filière sucre. Sans planteurs, pas de business ! »

Alain Gutter, directeur commercial Saint Louis Sucre

« L’agroécologie est un angle très intéressant pour développer des partenariats avec des clients transformateurs utilisateurs de sucre en s’appuyant sur des pratiques vertueuses. Tout le challenge est de trouver le bon équilibre pour rémunérer les planteurs en fonction des démarches de progrès. Le rôle de l’équipe commerciale est de défendre la filière pour qu’elle s’y retrouve, se pérennise et puisse donner une autre image du sucre avec des pratiques positives. » 

Delphine Gay, responsable des ventes Saint Louis Sucre

« Nous ne parlons pas suffisamment des betteraviers à nos clients, des techniques de culture, des contraintes aussi liées aux réglementations et difficultés de production. Présenter ces éléments à nos clients leur a beaucoup plu. Cette journée a mis en lumière la complexité de l’agriculture. La stigmatisation des agriculteurs opposés à la prise en compte de l’environnement n’est pas une réalité ; nos clients venus directement sur le terrain ont pu le constater ».

Juin : le mois de l’agroécologie ! Quinze jours avant l’accueil des clients allemands et européens de Südzucker sur sa ferme agroécologique de Kirshcgartshausen en Allemagne, la ferme d’Étrépagny a ouvert ses portes aux entreprises françaises.

Après une présentation de la conduite de la betterave par Thomas Nuytten, directeur betteravier, les invités ont demandé des précisions sur la problématique jaunisse et la recherche d’alternatives.

Haies, nichoirs pour pollinisateurs sauvages, ruches : ces aménagements ont permis de mieux comprendre les mesures effectuées sur la ferme pour évaluer l’impact des pratiques agroécologiques.

Le profil cultural creusé sur une parcelle de blé en semis direct a été l’occasion d’expliquer la structure et la vie du sol.