L’écimeuse, une alternative au désherbage chimique

Depuis deux mois, une écimeuse a rejoint le parc de matériel. « La plaine est de plus en plus sale, constate-t-il. Les solutions chimiques pour contrôler les adventices sont de moins en moins nombreuses et les résistances tendent à se multiplier. Nous devons trouver des alternatives. Le passage d’une bineuse en est une. Le recours à une écimeuse en est une autre. L’objectif est de couper l’inflorescence des plantes indésirables et d’intervenir avant la montée à graines : à un stade où la culture en place n’est, elle, pas encore trop développée. »

Cet outil, de 14 mètres de large, est de marque Bionalan. Il s’attèle à l’avant ou à l’arrière du tracteur. Les lames tournent au-dessus des contre-couteaux : l’alimentation est hydraulique. « Àl’origine, j’ai investi dans ce matériel pour répondre à une demande des agriculteurs bio, précise-t-il. Mais les céréaliers et planteurs, en conventionnel, pourraient rapidement être séduits par son efficacité et sa simplicité d’utilisation. En betterave, je vais le tester pour la première fois cette année, à partir du mois de juillet, pour détruire chénopodes, betteraves montées, chardons et autres espèces indésirables. »

La vitesse d’avancement de l’outil est comprise entre 7 et 10 km/h, soit un débit de chantier de 8 ha par heure, pour un coût horaire compris entre 10 et 15 €.