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www.saintlouis-sucre.comAprès quatre années de formation agricole en alternance à l’Esa d’Angers et au sein du service betteravier de Saint Louis Sucre en Picardie, Agathe de Saint Victor a intégré Agro Paris Tech pour sa dernière année d’études. Dans ce cadre, elle réalise un mémoire dont le sujet est « La gestion durable dessols agricoles » et plus particulièrement, l’Agriculture de conservation en betterave sucrière. Elle nous explique pourquoi elle a choisi ce thème et où en sont ses recherches.
avance d’entrée Agathe de Saint Victor, étudiante ingénieur. Sans lui, pas de productions. Un agriculteur pourra posséder la meilleure des semences ou le matériel le plus performant, si son sol n’est pas vivant, rien ne poussera. Prendre soin de lui, c’est entrer dans une démarche globale d’agriculture durable. » En optant pour une spécialisation « productions végétales » puis « gestion des sols », Agathe a pris conscience de toute la dynamique actuelle du monde agricole autour de ce thème. « Les agriculteurs y sont sensibilisés mais manquent encore parfois de repères. Il me semblait intéressant de se pencher sur ce sujet pour tenter de répondre à leurs nombreuses questions ».
Après avoir compilé différentes données bibliographiques sur le sujet et rencontré des chercheurs de l’Inra, Agathe s’est penchée sur les pratiques des planteurs de Saint Louis Sucre en matière d’agriculture de conservation. « Ce thème est au final assez large, souligne-t-elle, puisqu’il regroupe aussi bien les TCS que le sans labour, le strip-till ou le semis direct. Mon sujet de mémoire s’est donc recentré sur deux points : le semis et la pression des ravageurs à la levée. L’objectif étant de comprendre quels sont les atouts et les limites de chaque itinéraire technique et d’identifier des leviers potentiels. »
Le protocole de suivi concerne les parcelles de betteraves sur deux exploitations : une dans la Somme et une dans l’Oise. « Pour chaque ferme, trois modalités : un semis en TCS, un semis après labour, un semis après passage d’un Strip-till. Du semis au stade plantule 4-6 feuilles, je réalise des comptages et caractérise les types de ravageurs aériens et souterrains. J’étudie aussi l’évolution des populations de plantes pour établir des modèles de cinétique de levée en fonction des types de préparation de sol et des conditions pédoclimatiques. Viendra ensuite la phase de l’interprétation : pourquoi au sein d’une même parcelle, avec un climat et une profondeur de semis comparable, les plantes lèvent-elles à des vitesses différentes ? Quel itinéraire technique (préparation de sol et type de mélange de couverts végétaux d’interculture) favorise le plus le développement d’insectes ravageurs ? »
L’enjeu, pour Saint Louis Sucre, est de se doter de nouvelles références pour accompagner au mieux le déploiement de ces techniques chez les planteurs de betteraves. En se basant sur des données fiables, il sera alors possible de proposer des itinéraires adaptés.
Pour l’avenir, Agathe se voit aussi bien dans un métier de conseil que de recherche. « À mon sens, les deux sont complémentaires et au final, indissociables », confie-t-elle.