« Les écumes : il n’y a pas que l’environnement qui est pour. » Michel Galmel

Écumes, fientes, compost, boues d’épuration, digestats de méthaniseur… qu’ils soient liquides ou solides, Michel Galmel épand tout type de sous-produits. A une condition : qu’ils puissent être valorisés en agriculture. Passionné par son métier, il l’est avant tout par l’environnement. « Mon objectif est de ramener à la terre toute cette matière organique qui, sinon, finirait en déchet, explique-t-il. Depuis la création de mon ETA en 1996, je me suis, au fil des années, équipé de matériel pointu et performant. Car l’idée n’est pas d’épandre à tout va mais de quantifier précisément ce que l’on apporte au sol ». 

« En 2003, j’ai investi dans une Terra-Gator, un automoteur d’épandage de grande précision. Cette machine possède une pesée embarquée qui permet, pour les écumes notamment, d’affiner les apports. Ces matières fertilisantes, riches en eau, sont peu stables. Leur composition évolue dans le temps. Il est donc capital de connaitre leur densité pour répartir au mieux les apports. Avec le guidage par GPS, j’apporte à chaque partie de la parcelle la dose dont elle a réellement besoin ». 

Installée près de la sucrerie d’Etrépagny, l’entreprise de Michel Galmel épand des écumes désormais bien au-delà, « là où les sols ont des pH bas. Je couvre les départements des Yvelines, de l’Eure, de l’Eure et Loire, un peu de l’Essonne, de l’Oise et du Val d’Oise ainsi que la Seine-Maritime et le Calvados. La granulométrie fine des écumes de sucrerie, riches en calcium, en acide phosphorique et en magnésie, permet de corriger rapidement les terres trop acides ». Sans oublier que ces matières fertilisantes stimulent l’activité biologique des sols, accélèrent la décomposition des résidus organiques et améliorent la structure du sol. Le système de pesée embarquée sur les Terra Gator permet de valoriser tous types d’écumes - les fraiches ou celles stockées en tas – et de les épandre de façon homogène.

Autant de bénéfices auxquels Michel Galmel est très sensible. « Je n’hésite d’ailleurs pas à le rappeler à mes clients. Mais force est de constater que les écumes de sucrerie ont bonne presse car campagne après campagne, ce sont plutôt les agriculteurs qui me sollicitent !» 

- 19 personnes dont 6 dédiées à l’épandage des écumes.

- De juillet à septembre, épandage de tout ce qui est solide : écumes de sucrerie, fientes, compost… soit près de 80000 tonnes.

- Durant l’été, épandage de sous-produits liquides dont les digestats des méthaniseurs sur près de 4000 ha.

- En hiver, chargement des betteraves, bâchage et gestion des eaux usées de l’usine d’Etrépagny.