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www.saintlouis-sucre.comAvec le climat favorable au développement de la betterave, cette année est marquée par une bonne campagne y compris pour la production de pulpes. Les commandes sont garanties auprès des éleveurs et des clients de Saint Louis Sucre.
Chez Saint Louis Sucre depuis 2011, Marjorie Tredez a rejoint le service betteravier en 2020. Sa mission : gérer les commandes de pulpes en étroite collaboration avec l’équipe « bascule » en charge de la planification et de la logistique pendant la campagne. Embauché en 2012, Cyril Leroy travaille sur le site de Roye en tant que « surveillant déshydratation ». Leurs métiers sont transversaux, avec un objectif prioritaire : répondre aux besoins des éleveurs et des clients.
Dès le mois d'avril, une enquête est envoyée aux planteurs pour prévoir leurs besoins en pulpes surpressées et sèches. Notre objectif consiste à quantifier au plus tôt les besoins et à organiser l’activité logistique qui s’y rattache. En général, les éleveurs commandent leurs quantités habituelles, qu’ils ajustent au fil de la campagne et de leur récolte. En effet, selon les rendements en maïs ensilage et la production de fourrage, leurs besoins en pulpes fluctuent.
Pour cette campagne, la sucrerie prévoit de bons volumes de production de pulpes surpressées, que l’on va réserver prioritairement aux éleveurs.
Une partie des pulpes surpressées est destinée à être déshydratée sur le site de Roye, pour les besoins de nos planteurs et de nos clients.
Le reste des pulpes surpressées est ainsi proposé à des clients qui ne sont pas éleveurs.
Cette année, l’activité de déshydratation a pu reprendre sur le site de Roye. La production de pellets varie selon les besoins en pulpes surpressées. Il se peut donc que nous ne produisions pas de pellets sur une courte durée. Nous en profitons pour effectuer la maintenance de l’usine.
Pour extraire l’eau des pulpes, le process consiste à les travailler dans un tambour sécheur chauffé par un brûleur, dont la température de chauffe varie selon le taux d’humidité des pulpes livrées par la sucrerie. Ainsi, environ 26 000 litres d’eau sont évaporés par heure. Les vapeurs d'eau extraites sont lavées dans la cheminée d'extraction avant d'être mises à l'atmosphère afin de garantir la qualité de nos rejets atmosphériques.
En fin de cycle de déshydratation, nous obtenons des « miettes » appelées également paillettes. Un humidimètre nous permet de mesurer leur taux de matière sèche. Elles sont ensuite pressées pour obtenir des pellets qui seront refroidis pour être mieux conservés. Les conditions de stockage sont elles aussi très contrôlées pour éviter les problèmes de surchauffe en tas. À la demande des clients, une partie des pellets est transférée vers des dépôts externes.
Pour conserver toutes leurs qualités, les pulpes surpressées doivent être livrées dans les 48 heures qui suivent leur production et mises en silo dans les meilleurs délais. Quelques planteurs viennent chercher directement leurs pulpes à la sucrerie. Pour les autres, un planning de livraison est élaboré en fonction de la cadence de l’usine par Nathalie Douchet, saisonnière à la bascule. Nous travaillons toutes les deux en étroite collaboration et suivons de près les quantités commandées restantes à fournir chaque semaine. Nous ajustons les commandes dans notre système informatique. Notre objectif est d’honorer toutes les commandes aux dates et rythmes souhaités. Nous travaillons avec différentes sociétés de transport et disposons de camions bennes ou à fonds mouvants pour nous adapter à la demande des éleveurs. La livraison des pulpes se fait par des camions différents de ceux des enlèvements de betteraves afin de garantir une parfaite qualité des pulpes pour les animaux.
Tous les jours, des échantillons de pulpes surpressées sont prélevés et analysés par nos laboratoires. Ils vérifient les taux de matière sèche. Deux fois par semaine, j’effectue des contrôles inopinés de camions bennes qui ont pour but de garantir le respect des exigences de la certification FCA (Feed Chain Alliance) et ainsi assurer la sécurité sanitaire de nos pulpes.
Nous visons l’Excellence et une qualité irréprochable ! Les transporteurs de nos clients doivent être certifiés FCA et agréés par un organisme. Le chauffeur ouvre sa benne systématiquement pour contrôle de la propreté par le chargeur ou moi-même. Les consignes de nettoyage doivent être respectées en fonction du produit précédemment transporté.
Par ailleurs, je me déplace régulièrement à la bascule et au magasin de l’atelier de déshydratation de Roye où sont stockés les pellets pour vérifier que tout se passe bien au niveau du stock, du transfert vers les dépôts et de la qualité.
Quotidiennement, nous réalisons des analyses croisées avec le laboratoire. Ainsi, nous surveillons la puissance des presses validant le bon taux d’humidité des pulpes déshydratées. Nous devons produire des pellets de 8 mm avec un taux de matière sèche de 88 %. La production varie selon le taux d’humidité des pulpes surpressées. Plus il est élevé, plus le temps de déshydratation est important et plus la cadence de l’atelier est ralentie.
Globalement, le marché de la pulpe surpressée se répartit comme suit : + de 90% à destination de l’élevage local et 10 % pour la méthanisation. La méthanisation sert de variable d’ajustement. C’est un marché qui nous permet de valoriser de la pulpe qui ne serait pas consommée en élevage.