Certification RedCert : Saint Louis Sucre vise l’or

La certification prouve aux clients que le sucre est élaboré à partir de betteraves produites durablement.  Mais aujourd’hui, pour bon nombre d’acheteurs, le niveau « argent » ne suffit plus. Ils veulent le niveau « or » de REDcert.

En réponse à cette demande, Saint Louis Sucre a testé cette année, la certification niveau or, auprès de plusieurs planteurs. Résultat : « Pour bon nombre d’agriculteurs, le niveau or est déjà atteint,constate Anne-Sophie Lonchamp, responsable du projet chez Saint Louis Sucre. Cette certification est un moyen de faire reconnaître que leurs pratiques sont durables et ce, qu’il s’agisse d’environnement, de social ou d’économie. Sur de nombreux aspects, REDcert n’impose pas de changement majeur en termes de conduite agricole, et reconnait ce qui est fait comme étant durable ». 

L’audit est préparé plusieurs jours en amont, avec l’inspecteur de culture ou le correspondant. L’objectif est de rassembler les différents documents demandés afin de gagner du temps le jour J. L’audit dure environ vingt minutes pour le niveau « argent » et une heure pour le niveau « or ». Chaque année, l’auditeur contrôle environ 75 planteurs tirés au sort, répartis sur les quatre usines Saint Louis Sucre. Bien sûr, ces échanges restent confidentiels entre l’auditeur, un spécialiste externe à Saint Louis Sucre, et le planteur.

Un contrat signé avec Saint Louis Sucre est déjà un signe de durabilité. Par cette signature, le planteur accepte également d’être, un jour, audité. Il n’y a donc aucune inquiétude à avoir. « L’enjeu est de faire reconnaitre, auprès de nos clients, nos pratiques durables en termes d’approvisionnement et celles de nos fournisseurs de matière premières, précise-t-elle. Une façon aussi de se démarquer des autres pays producteurs de sucre pour rester dans la course du marché mondial ».

Installé sur 345 ha dans l’Eure, Arnaud Lethrosne a, pour la première fois en 2017, implanté des betteraves, sur près de 45 ha. « Ma ferme est certifiée Iso 14001 (1) depuis 2012, explique-t-il. Aussi, quand l’audit RedCert niveau Or m’a été proposé, je n’ai pas hésité. Les documents demandés pour les deux certifications se recoupent dans certains domaines, notamment pour ce qui est lié à la déclaration PAC ou aux critères de verdissement. Il me semble logique que chaque acteur de la filière fasse des efforts pour produire durablement. Les pratiques culturales mises en place, la rotation, le matériel utilisé, les pneumatiques, la sécurité déployée, la gestion des déchets... sont renseignés. Sont également demandés les documents liés au contrôle technique du pulvérisateur et à la gestion des déchets via Adivalor. La personne qui m’a audité, durant une heure environ, venait d’Allemagne. Cela nous a permis de comparer les pratiques entre les deux pays. Un moment d’échange intéressant et sans appréhension car ce rendez-vous avait été bien préparé en amont ».

*La famille de normes ISO 14000 donne des outils pratiques aux entreprises qui souhaitent maîtriser leurs responsabilités environnementales. Iso 14001 se concentre sur les systèmes de management.