Cet espace est réservé aux planteurs Saint Louis Sucre. Pour toute autre information, veuillez consulter notre site.
www.saintlouis-sucre.comLa campagne se caractérise par des betteraves plus petites et moins sucrées. Alain Masereel, directeur du site, nous éclaire sur l’organisation mise en place pour alimenter l’usine dans de bonnes conditions.
La campagne a commencé le 29 septembre dernier, après 8 jours de reprise sirop.
Les conditions de sécheresse et la virose de la jaunisse ayant fortement perturbé le développement de la betterave, les prévisions de durée de campagne ont été ajustées à 115 jours et le démarrage de l’usine a été ainsi décalé, en concertation avec les représentants planteurs de la Commission Interprofessionnelle.
« La progression de rendement durant les mois d’août et septembre a été moins importante que d’habitude. La jaunisse et la sécheresse ont eu un réel impact sur les rendements, hétérogènes et variables selon le terroir. Il était donc normal de retarder le début de campagne pour permettre aux betteraves de continuer au maximum leur pousse et d’atteindre au mieux leur maximum de rendement en dépit du contexte de l’année.»
Cette année, la logistique betterave s’est attachée à anticiper et préparer au mieux les flottes de camions pour ne plus revivre les difficultés et les nuisances qu’ont occasionné les transports de camions lors de la dernière campagne, et notamment les transferts de betteraves du site de Cagny vers celui d’Etrepagny.
À ce jour, le gros travail entrepris pour fluidifier la flotte des camions aux abords de l’usine porte ses fruits.
« Nous avons collaboré avec les élus locaux, les associations de riverains et la sous-préfecture pour organiser la logistique de telle sorte qu’elle engendre le moins de nuisances possibles. Ces démarches sont une source de satisfaction pour tous. »
L’usine ne connaît pas de difficultés dans l’approvisionnement en betteraves. Les arrachages se poursuivent sans difficulté majeure hormis pour certaines parcelles où les conditions sont plus délicates compte-tenu des quantités de précipitations récentes. En plaine, le stock de betteraves est suffisant pour alimenter l’usine, qui a atteint rapidement son rythme de croisière.
« Les rendements hétérogènes selon les secteurs ont des conséquences déterminantes sur l’approvisionnement de l’usine. De façon à optimiser au mieux notre logistique, nous avons dû ajuster nos plannings d’enlèvement. »
La tare terre est plus élevée que d’ordinaire pour une même période considérée. On note aussi une présence plus importante d’herbe dans les silos. L’hétérogénéité de la levée et le manque de couverture au sol ont favorisé le salissement des parcelles en adventices. Le déterrage est systématique sur tous les secteurs d’enlèvement. Il est réalisé majoritairement avec un avaleur de silo. « Cette opération est efficace, y compris en conditions d’arrachages humides. Un bâchage ultérieur renforcera encore son intérêt. »
Tous les jours, 420 personnes, salariés permanents et temporaires, transporteurs et autres sous-traitants, œuvrent pour la bonne marche de l’usine.
Avant la campagne, un programme de recrutement a été lancé pour l’usine d’Etrépagny. « Nous avons recruté 10 salariés permanents, la plupart sont des anciens saisonniers de la sucrerie. Nous préparons l’avenir et anticipons les prochains départs en retraite. » Avec l’embauche de 90 salariés temporaires pour la campagne, légèrement plus que les années précédentes, le site s’est organisé pour tenter de faire face aux éventuelles difficultés liées à la Covid-19.
La construction du nouveau poste de chargement du sucre en vrac est en cours. « Les travaux, prévus jusqu’en début d’année 2021, permettront de charger deux camions à la fois, voire des conteneurs tout en maintenant la cadence des big bags. Nous préparons aussi une nouvelle installation pour le pressage des pulpes pour les planteurs. »