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La formation sur l’agriculture régénératrice des inspecteurs de culture s’inscrit dans le cadre de l’engagement de Saint Louis Sucre dans la transition agroécologique. L’entreprise souhaite impliquer 30 % des planteurs d'ici à 2030 dans ce modèle durable de production des betteraves.

Dispensée par l’institut UniLaSalle Beauvais, la formation est scindée en huit modules de 2 à 3 jours, lissés sur cinq mois. Cette formation intitulée Badge* va notamment enrichir les connaissances agronomiques des inspecteurs de culture sur l’agriculture de conservation, la fertilité et le carbone des sols, la protection des cultures ainsi que l’agriculture numérique…

Se former sur l’agroécologie sans perdre de vue la rentabilité des fermes

D’ailleurs, Jérôme Caullier, inspecteur de culture sur le secteur de Roye, souligne l’ouverture de la formation aux thèmes de l’agroécologie sans omettre le côté économique. De fait, il est en attente de références solides à partager avec les planteurs et démontrant qu’un changement de modèle avec moins d’intrants se révèle rentable. Il note le côté concret de la méthode pédagogique. « La formation est pragmatique avec une approche à la fois plus globale et plus technique par rapport à nos acquis, complète-t-il. C’est pour nous un moyen de valider notre expérience, voir si on va dans le bon sens. » En effet, des thèmes comme la fertilisation des sols impliquent de maîtriser les processus chimiques. Ensuite, ces connaissances aident à mettre en œuvre les pratiques. Par exemple, pouvoir répondre plus précisément aux questions des planteurs en fonction de chaque situation pédoclimatique. Quelle est la date optimum de semis des couverts végétaux ? Celle de leur destruction ? Quel mélange d’espèces choisir ?

La transition agroécologique nécessite à la fois une approche globale et plus fine des pratiques culturales, toujours dans un objectif de performance économique.

Renforcement des acquis pour mieux répondre aux enjeux sociétaux

De son côté, Ludovic Dubuc, inspecteur de culture sur le secteur d’Étrépagny, estime qu’une agriculture plus vertueuse en matière de réduction de l’impact sur les ressources naturelles est nécessaire, tout en maintenant une rentabilité des exploitations et particulièrement de la betterave. Cette formation est un moyen de répondre collectivement à cet enjeu, notamment en déployant davantage l’agriculture régénératrice. « En renforçant nos acquis avec des références scientifiques, nous pourrons co-construire avec les planteurs les itinéraires techniques adaptés. » Il voit aussi cette formation comme un moyen de faire un bilan sur ses connaissances pour progresser. Ensuite, l’idée est bien d’en faire profiter un maximum de planteurs sur son secteur.