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Trop d’azote, la betterave s’épanouie en produisant beaucoup trop de feuilles ! Pas assez d’azote, à l’inverse, la plante ne s'épanouie pas. Dans un cas comme dans l’autre, soit la richesse est pénalisée, soit la racine ne se développe pas.

En agriculture régénératrice, la couverture des sols se révèle un pilier agronomique fondamental. Outre les bénéfices liés à la protection des sols en hiver, les couverts végétaux restituent également des éléments minéraux pour la culture suivante.

Prendre en compte l'apport d'azote des couverts végétaux

En effet, après la destruction et l’incorporation du couvert végétal au sol, sa matière organique entre dans un processus d’humification puis de minéralisation. Ces deux phases seront plus ou moins longues selon le rapport C/N du couvert végétal.

Dans le cas où un couvert d’interculture serait exclusivement composé de légumineuses, le C/N de la matière organique restituée au sol sera faible. Ainsi, la potentielle restitution des éléments minéraux, dont l’azote, sera élevée.
« Alors, en prenant en compte le bilan azoté en sortie d’hiver et la quantité d’azote relarguée par ce couvert, l’apport d’azote s’ajuste au plus près des besoins de la plante », explique Ophélie Bolingue, responsable agronomie Saint Louis Sucre. En effet, la fertilisation azotée peut varier de 50 à 120 unités selon la teneur en azote minéral du sol.

Méthode du bilan et méthode MERCI, complémentaires

Dans ce cas, comment dresser un bilan de la capacité nutritive du sol ? Saint Louis Sucre propose un service d’analyses des reliquats azotés en sortie d’hiver. Cette prestation est assurée par le Laboratoire départemental d’analyses et de recherche de l’Aisne (LDAR Laon). Ensuite, la valeur du reliquat peut être incrémentée dans la méthode du bilan azoté. Ce dernier établit la dose exacte à apporter pour la culture de printemps. « Néanmoins, la mise en perspective de ce résultat avec celui obtenu par la méthode MERCI nous semble pertinente », ajoute Ophélie Bolingue. En effet, cette méthode estime la quantité d’éléments minéraux restituée au printemps (N, P, K, S et Mg) selon la biomasse produite par le couvert végétal. «Très terrain, la méthode MERCI se révèle facile d'utilisation et rapidement opérationnelle, ajoute Clément Bunias, responsable de la ferme d’Étrépagny. D’ailleurs, nous l’utilisons sur la ferme agroécologique de Saint Louis Sucre. »