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Quel est le périmètre industriel de Saint Louis Sucre en 2023 et sa spécificité ?

La flexibilité logistique et la capacité de répondre aux exigences de chaque client guident notre organisation. Désormais finalisée, celle-ci se concentre sur deux sites industriels complémentaires, celui de Roye et celui d’Étrépagny.

Ainsi, le site de Roye est dédié aux clients qui ont des besoins en produits sucrés palettisés ou tamisés avec des granulométries spécifiques. Nous lui avons adossé une unité de conditionnement qui a déjà dix ans. Elle prépare plus de 200 000 t de produits palettisés par an. C’est la plus importante plateforme d’Europe, nous sommes fiers qu’elle fasse partie de Saint Louis Sucre.

L’usine d’Étrépagny est spécialisée pour les clients industriels qui achètent de gros volumes de sucre en vrac, livrés par camion ou train et conditionnés en container ou big bag. À souligner : nous avons la capacité de livrer des flux très importants à partir de trois postes de chargement.

Enfin, deux unités de stockage de sucre localisées à Eppeville et Bresles, nous permettent d’absorber un important volume de production. Cette flexibilité est un atout commercial pour vendre le sucre en fonction des volumes commandés.

Être membre du groupe Südzucker, est un atout pour Saint Louis Sucre notamment pour réaliser des investissements.

Quelle est la stratégie du groupe Südzucker ?

Avec une accroche « Get the power of plants » - Donnons de la puissance aux cultures - le végétal est positionné comme le socle de notre activité ce qui place les agriculteurs au cœur de notre développement. Ainsi, notre plan stratégique s’articule autour de cinq axes : les solutions végétales, l’agriculture durable, une croissance rentable, la formation continue des équipes ainsi que la proximité entre les marchés et la production locale.

La betterave reste la solution industrielle majeure car notre cœur de métier, c’est fabriquer du sucre. Nous avons aussi la volonté de la compléter avec la production d’ingrédients issus de protéines végétales. Nous sommes en phase d’expérimentation. Avoir une croissance rentable suppose aussi d’être agile pour répondre aux attentes des clients. C’est tout le sens de notre organisation par pays et de l’accompagnement de nos collaborateurs pour transformer notre approche managériale. Enfin, le développement durable est un fort axe. Il est nécessaire de s'inscrire dans une trajectoire de réduction de notre empreinte environnementale.

Comment Südzucker met en place le développement durable ?

Le développement durable signifie la décarbonation des activités industrielles. En 2022, le groupe Südzucker a pris des engagements forts pour diminuer ses émissions de GES. Si désormais l’objectif général est de contenir l'augmentation moyenne des températures à 2 °C au niveau mondial, nous restons sur l’objectif plus ambitieux de 1.5 °C établi lors de l’Accord de Paris en 2015.

Aussi, le groupe a élaboré une feuille de route avec un objectif de neutralité carbone pour 2042 calé sur ce cap. Elle a été validée par l’organisme international de certification Science Based Target Initiative, SBTI. Le groupe prévoit un point d’étape avec une réduction des émissions de GES de 50,4 % d'ici à 2030.

Des exemples concrets témoignant de la transition énergétique de Saint Louis Sucre ?

Le premier levier réside dans la réduction de la consommation d'énergie. À Roye, les ratios de consommation sont les plus bas. À Étrépagny, nous avons un important projet en 2024, conçu dans la même veine que celui de Roye. Nous souhaitons réduire de 15 % la consommation de l'usine. C’est un point très important.

Le deuxième levier concerne la conversion progressive des énergies. Nous devons nous passer des énergies à forte émission de CO2 (charbon, lignite). Pour réussir cette transformation, nous devons dans un premier temps nous tourner vers le gaz. En parallèle, les énergies totalement renouvelables sont intégrées. Ainsi en 2018, la chaudière à charbon d’Étrépagny qui était très performante a été abandonnée, nous sommes passés au gaz. Depuis cette année, la déshydratation des pulpes à Roye fonctionne au gaz et non plus au lignite. Nous avons aussi un projet de méthaniseur à Étrépagny. L’électrification des usines demande plus d’investissements. De nouvelles technologies sont à l’étude telles les installations de pompes à chaleur. C’est un atout de pouvoir expérimenter des dispositifs sur certaines usines du groupe avant de les déployer chez Saint Louis Sucre. Ainsi, l’année prochaine, trois pompes à chaleur dimensionnées pour l’industrie vont tourner dans les usines du groupe Südzucker afin d’avoir un retour d’expérience.

Pour les deux sites industriels de Saint Louis Sucre, 75 M€ ont été engagés ces six dernières années pour accompagner la transition énergétique.

Qu’en est-t-il de la transition numérique ?

Un premier travail a été effectué au niveau des équipes commerciales pour digitaliser les flux d'information. Nous nous focalisons cette année sur l’optimisation de la maintenance, avec le projet Smart maintenance. En expérimentation sur le site d’Étrépagny, l'objectif est de simplifier la gestion de la maintenance pour accroître la fiabilité et la performance des installations. Chaque équipement est doté d’un QR code afin que les agents de maintenance puissent se connecter pour prévenir d’une défaillance, accéder à la documentation ou aux pièces détachées... Lorsque l’incident sur l'équipement est signalé, un plan de maintenance s’enclenche et le rapport d’intervention se retrouve sur le téléphone. Ainsi, grâce au numérique, nous progressons énormément en fiabilité et régularité.

Conséquence, la campagne betteravière se déroule de façon plus fluide pour les transporteurs ainsi que pour les planteurs, avec des plannings d’enlèvements tenus. Tout cela est très positif.