Plan protéines Saint Louis Sucre, année de test d’une filière prometteuse

Dans le cadre de son plan stratégique à horizon 2026 « Get the power of plants 2026+ », le groupe Südzucker recherche des solutions végétales pour ses clients et aussi pour décarboner la filière. Parmi les plantes prometteuses à insérer en rotation betteravière, le groupe sucrier a identifié la féverole. Transformées, les graines de légumineuses seront destinées aux industriels qui fabriquent des produits alimentaires à base de protéines végétales. La féverole ouvre la filière ; d’autres variétés suivront en 2024.

La PAC 2023 crée les conditions économiques pour accompagner le déploiement de ces espèces. Agronomiquement vertueuses car elles laissent de l’azote dans le sol pour les cultures suivantes, tête de rotation, elles participent à la lutte contre le changement climatique et contribuent à la souveraineté protéique en Europe. Elles répondent également à l’évolution des modes de consommation alimentaire en France et en Europe.

Maîtrise de la filière, de la graine à la protéine végétale élaborée

La phase pilote débute en 2023 avec une approche intégrée de la graine à la farine puisque Südzucker construit en Allemagne à Offstein la première unité de fabrication d’ingrédients issus de protéines végétales. Six planteurs Saint Louis Sucre établis sur des zones représentatives du bassin betteravier participent à cette expérimentation. Ughau Debreu, chargé de mission durabilité Saint Louis Sucre, en assure la coordination. Aymeric de Wazières, agriculteur à Beauval dans la Somme, accompagne les planteurs en qualité de référent technique. L’objectif est d’évaluer l’itinéraire agronomique, les facteurs de variabilité entre les six zones de culture ainsi que le rendement, la qualité d’agréage et la profitabilité. « Selon les conditions climatiques, les variétés testées pourraient produire un rendement entre 3 tonnes et 6 tonnes par hectare », partage Ughau Debreu.
 

Semis de variétés de féveroles spécifiques à l’alimentation humaine

Un semencier français a fourni les variétés de féveroles spécifiques à l’alimentation humaine. Elles ont été sélectionnées pour leur teneur élevée en protéines et leur faible teneur en viscine et conviscine. Elles répondent ainsi aux exigences du cahier de charges de Südzucker.

Graines « made in France » transformées dans une toute nouvelle usine du groupe Südzucker

Côté logistique, les graines récoltées entre le 15 août et le 15 septembre seront chargées par le prestataire de transport de Saint Louis Sucre. Pesé à Roye, le chargement prendra ensuite la direction de l’Allemagne pour rejoindre l’usine d’Offstein, dont l’ouverture est programmée début 2024. Toutes les caractéristiques technologiques et qualitatives du produit fini en lien avec les attentes des clients seront ainsi apportées.