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« Augmentez les semis de betteraves ! À mon sens, nous avons de la place en Europe pour vendre le sucre dans de bonnes conditions de prix », interpelle Daniel Calmejane, directeur des ventes export et Industrie chez Saint Louis Sucre. D’autant que Saint Louis Sucre valorise auprès de ses clients une production locale, de qualité et certifiée Red Cert niveau or ! « Nous avons un atout concurrentiel en Europe avec une organisation commerciale implantée dans tous les pays, pensée aussi par grands comptes pour répondre aux besoins spécifiques de chaque client », complète-t-il.

À cette proximité avec les clients s’ajoute la flexibilité des outils de production eu sein du groupe Südzucker.

Vendre en Europe : la stratégie gagnante du groupe Südzucker

Les choix stratégiques du groupe Südzucker de vendre en Europe et d’indexer les prix payés aux planteurs sur ceux de l’Observatoire européen du sucre (zone 2) et non sur celui du cours mondial du sucre blanc (marché de Londres) se révèlent gagnant-gagnant pour chaque acteur de la filière. De plus, le contrat Saint Louis Sucre prévoit à partir d’un prix de sucre de 500 €/t une rémunération des betteraves avec une répartition de la valeur plus avantageuse pour les planteurs.

Désormais les prix du sucre en Europe sont plus imperméables aux aléas du cours mondial et plus attractifs en raison d’un déficit de production.

L’Observatoire européen du prix du sucre est suivi par la Commission européenne. Il compile les prix agrégés par pays pour calculer un prix moyen. En France, c’est FranceAgriMer qui établit le prix moyen à partir des informations transmisses par les sucriers.
L’Observatoire européen du prix du sucre est suivi par la Commission européenne. Il compile les prix agrégés par pays pour calculer un prix moyen. En France, c’est FranceAgriMer qui établit le prix moyen à partir des informations transmisses par les sucriers.

Le prix élevé du sucre blanc va-t-il tenir ?

La courbe du prix moyen de vente du sucre blanc vrac en Europe établi par l’Observatoire européen du sucre affiche une tendance haussière. Elle est passée en 12 mois de 429 € (février 2022) à 804 € (mars 2023). « Une hausse de 90 % en 12 mois, c’est du jamais vu mais nous étions aussi sur un niveau anormalement bas », poursuit Daniel Calmejane. Cette tendance répond à une nécessaire rémunération plus attractive des planteurs pour garantir un maintien des surfaces. Elle intègre aussi une hausse du coût de production. Celle-ci s’est accélérée lors de l’invasion de l’Ukraine par la Russie et suite à la sécheresse de l’été 2022. De plus, dès le mois d’août, certains acheteurs industriels qui n’avaient pas couvert la totalité de leurs besoins au printemps ont dû compléter leurs achats, alors que les tonnages encore disponibles à la vente étaient de plus en plus faibles. Se pose depuis plusieurs mois la question de l’Ukraine, élément perturbateur. Après l’ouverture du marché européen aux sucres ukrainiens en juin 2022 (jusqu’à cette date l’Ukraine était contingentée à hauteur de 20 000 tonnes), en six mois plus de 300 000 t de sucre sont entrées en Europe. « C’est un point de vigilance notamment pour les pays frontaliers, souligne Daniel Calmejane. Les pays de la zone 2 de l’Observatoire européen du cours du sucre dont font partie la France et l’Allemagne ne sont, à ce jour, pas affectés en raison des fortes contraintes logistiques et de l’approvisionnement local privilégié par de plus en plus de clients industriels. »

Les indicateurs sont bien au beau fixe en Europe, soutenus par des prévisions exportatrices en repli pour des acteurs majeurs, notamment l’Inde et la Thaïlande.

1 000 ha de plus attendus par Saint Louis Sucre en 2024

Saint Louis Sucre est d’ores et déjà en capacité d’accueillir 1 000 ha en plus pour les contrats 2024. Lesquels vont être élaborés sur la base de ceux de 2023, avec les mêmes garanties : un prix minimum garanti de 32 €/t à 16° betterave entière, un 1er acompte de 20 €/t à 16 ° betterave entière (contre 14,5 € dans les contrats précédents), le 2e acompte au 30 mars, une hausse de 39 % des indemnités de promptes et tardives livraisons, un solde de paiement après la CRV le 30 juin.