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Il y a la campagne sucrière, tambours battants. Elle est rythmée par les rotations des chargements de betteraves dans la cour des usines, les transferts des racines sur les tapis, leur lavage avant l’entrée dans l’usine pour, après découpe et chauffage, en extraire un jus sucré qui sera cristallisé. Puis, chaque année, en avril, intervient la petite campagne sirop. Sirop signifiant que le process industriel reprend tout juste avant la cristallisation à partir d’un jus concentré à 68 % en sucre. Néanmoins, elle n’est pas si petite tant elle rend un grand service logistique.

Un jus avec 68 % de sucre, stable et surveillé

« Nous réservons une part du sirop pour le transformer dans un second temps en sucre cristallisé lors de l’intercampagne», partage Clara Ferrari, ingénieure d’exploitation à l’usine d’Étrépagny. Le jus est conservé dans les bacs à température ambiante. Sa qualité biologique et physico-chimique est surveillée de près par des analyses. Pour qu’il soit stable, la température ne doit pas grimper au-dessus de 30° et le pH doit rester le plus haut possible. Cela reste facile à obtenir car jusqu’en avril les conditions climatiques le permettent.

La reprise de l’activité consiste à réchauffer ce jus avant son entrée dans les tours de cristallisation (les cuites). La qualité du sucre est bien sûr la même que celle du produit fabriqué de septembre à janvier, parfait pour sucrer un jus !