Menu

L’un des trois piliers de l’agriculture régénératrice repose sur la couverture des sols au maximum. Les bénéfices agronomiques de cette pratique culturale sont multiples, de l’amélioration de la fertilité des sols à l’obtention d’une bonne structure pour les semis de printemps. Toutefois, Saint Louis Sucre souhaite mieux qualifier le rôle de la biomasse pour agrader les sols* afin d’accompagner les planteurs dans cette approche culturale.

Produire de la biomasse à restituer au sol grâce aux couverts d’intercultures constitue un levier important pour développer la fertilité des sols.

Le double effet azote des légumineuses

L’objectif est d’évaluer les économies d’engrais azotés qu’apporte un mélange de couverts végétaux riche en légumineuses. Dans quelle mesure ces plantes enrichissent-elles le sol en azote ? Quel est le bon ratio dans un mélange d’espèces en cohérence avec la réglementation ? De combien peut-on baisser l’apport d’engrais azoté sans affecter le rendement ?

« Diminuer la fertilisation azotée de synthèse constitue le principal levier pour réduire les émissions de CO2, partage Clément Bunias, responsable de la ferme d’Étrépagny. Implanter des couverts végétaux riches en Fabacées avant une betterave répond aux objectifs de décarbonation de la culture en améliorant la fertilité organique du sol. Notre volonté est de mesurer l’impact technico-économique de cette pratique. Gagner ne serait-ce que 30 unités d’azote se révèle non négligeable dans un bilan carbone et dans le calcul de l’excédent brut d’exploitation (EBE). »

Évaluation de la modulation de la dose d’azote

La parcelle expérimentale est scindée en deux bandes composées des mêmes espèces. Seule la proportion des légumineuses varie. Dans la bande de référence, le trèfle et la vesce représentent 60 % du mélange, dans la seconde, plus riche, ce ratio atteint 75 % (voir encadré).
Avant la destruction du couvert, des pesées de matière sèche seront réalisées par nos équipes selon le protocole de la méthode MERCI** (Méthode d’estimation des restitutions par les cultures intermédiaires) afin de mesurer la quantité d’azote piégé puis restitué par le couvert. En compilant ces informations avec les reliquats azotés en sortie d'hiver, il est alors possible de définir la quantité d’azote optimale à apporter à la betterave. Cet apport d’azote sur betteraves sera déterminé pour chacune des deux modalités expérimentales de couverts en réalisant un bilan azoté.

Les résultats du bilan azoté seront communiqués en février/mars 2024 sur notre blog labetteraveonycroit.fr.

*L’aggradation des sols consiste à accroître leur fertilité en augmentant le taux de matière organique.

**À propos de la méthode MERCI : L’Estimation des Restitutions par les Cultures Intermédiaires est une méthode "de terrain" qui se veut facile d'utilisation et rapidement opérationnelle.
La méthode MERCI, développée en 2010 par la Chambre Régionale d’Agriculture Nouvelle-Aquitaine contribue, par une mesure simple et rapide au champ, à démontrer l’intérêt agronomique, économique et environnemental des cultures intermédiaires multiservices sur le recyclage et la mise à disposition des éléments minéraux. Source : https://methode-merci.fr

Le principal levier pour diminuer la fertilisation azotée est d’implanter des couverts végétaux riches en légumineuses. L’expérimentation menée par Saint Louis Sucre évalue les économies réalisées selon le mélange.
Le principal levier pour diminuer la fertilisation azotée est d’implanter des couverts végétaux riches en légumineuses. L’expérimentation menée par Saint Louis Sucre évalue les économies réalisées selon le mélange.

Les trois piliers de l’agriculture régénératrice

  • Limiter le travail intensif du sol
  • Couvrir les sols avant la betterave
  • Diversifier les cultures