Paul Lannoy, planteur liste CGB

Que représente pour vous la CRV ?

La CRV est un lieu d’échange essentiel entre les planteurs et l’industriel. Elle a été mise en place dans un souci de transparence suite à la fin des quotas. On y confronte les réalités agricoles, les contraintes industrielles et les attentes du marché. C’est l’espace où se construit un équilibre pour la rémunération betteravière. 

Sans ce dialogue, personne n’y gagne ! 

Pourquoi est-il important de voter ?

Voter donne du poids à nos représentants. La légitimité vis-à-vis de Saint Louis Sucre dépend de la participation. Nous défendons le revenu betteravier et le contrat grâce à l’expertise de la CGB, qu’elle soit économique, juridique ou technique. Nous sommes au fait de ces questions.

Pourquoi vous engagez-vous dans cette instance ?

Je veux faire remonter les réalités du terrain. Les planteurs doivent avoir des interlocuteurs capables de dialoguer avec l’industriel qui est aussi notre partenaire. Si on discute en restant ouvert, on peut trouver un terrain d'équilibre. C'est vrai que les années qui s'annoncent vont être difficiles parce que le marché et les réglementations franco-françaises ne facilitent pas les choses.

Mon rôle est aussi d’apporter l’expérience acquise en tant que président de la CGB de l’Eure. Fort de deux mandats à la CRV, j’ai vu évoluer les contrats et contribuer à plus de transparence dans la fixation des prix. Nous devrons répondre aux futurs enjeux telle que la décarbonation, c’est tout notre avenir qui est en jeu. 

Qu’attendez-vous de ces nouvelles élections ?

Il ne faut pas mettre les bulletins dans la corbeille ! Voter massivement, c’est peser sur les décisions. Nous voulons améliorer le contrat sur quatre points, le prix minimum garanti, une gestion des surfaces et des quantités plus collectives avec un prix des betteraves excédentaires moins décoté, une grille de prix plus large indexée sur le prix européen.