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« Les arrachages des betteraves se déroulent bien en raison des bonnes conditions climatiques de ce début d’automne », indique Jérôme Caullier, inspecteur de culture.

Que ce soit à Roye ou à Étrépagny, les betteraves sont livrées propres avec peu de mauvaises herbes et une faible tare terre. Grâce à cette bonne qualité des silos, les usines maintiennent leur cadence. « Pour garder le rythme d’approvisionnement des usines en betteraves, arrachez selon les mises à disposition (MAD) car les quelques retards d’enlèvement sont en train d’être rattrapés », recommande Jérôme Caullier.

De plus, l’ensoleillement observé en ce début de campagne et qui se poursuit en octobre favorise la production de sucre.
« Si nous avons démarré avec une richesse faible à 16,5 °, nous dépassons les 17,0 ° mi-octobre », ajoute Jérôme Caullier.

Bilan qualité des betteraves

Usine de Roye
Richesse : 17,13 °
Tare terre : 6,45 %

Usine d’Étrépagny
Richesse : 17, 20 °
Tare terre : 6,23 %

Bilan bioagresseurs

Cette année, les applications d’insecticides ont permis de contenir la jaunisse. Reste à attendre les résultats de rendement des plateformes d’essais de variétés qui ont été inoculées par les virus et sont pilotées par le SAS-ITB.

Toutefois, en cette fin de cycle végétatif, des secteurs sont affectés par la cercosporiose avec notamment des dégâts dans les Hauts-de-France plus importants qu’habituellement. Les planteurs ont dû réaliser parfois cette année un troisième passage de fongicide pour canaliser les foyers de cercosporiose. « Nous notons dans nos essais menés sur la plateforme d’Hangest-en-Santerre dans la Somme qu’une application de fongicide, à la date exacte du seuil de déclenchement et complétée par un cuivre, améliore l’efficacité et la durée de protection de la plante », témoigne Ophélie Bolingue, responsable du service agronomique Saint Louis Sucre. Cette stratégie va être de nouveau expérimentée en 2024 ainsi que de nouvelles molécules en attente de leur AMM.

Les notations hebdomadaires des Indices pression des maladies (IPM) réalisées par l’équipe de Saint Louis Sucre agrémentent le Bulletin de santé des végétaux (BSV) élaboré par la Chambre d’agriculture. « N’hésitez pas à solliciter votre inspecteur de culture afin de construire votre programme fongicides 2024 avec nos recommandations pour contrôler les maladies », rappelle Ophélie Bolingue.

Dès septembre, en raison de la cercosporiose, les feuilles de betteraves avaient tendance à se nécroser dans certaines parcelles.
Dès septembre, en raison de la cercosporiose, les feuilles de betteraves avaient tendance à se nécroser dans certaines parcelles.

La cercosporiose, maladie foliaire au développement très rapide

À partir du mois de juin, l’humidité relative de l’atmosphère (>70 %) et les températures parfois élevées (25 °C à 30 °C) ont favorisé l’apparition et le développement de la cercosporiose.

En quinze jours, le champignon effectue son cycle biologique. La maladie prend alors rapidement de l’ampleur dans la parcelle à partir du foyer primaire. Les spores se propagent lors de la projection des gouttes de pluie.

Symptômes

Les premières taches sont visibles dès mi-juin. De 4 à 5 mm de diamètre, elles sont grises avec une bordure rouge ou brune. Sous les feuilles, le centre de la tache est criblé de petits points noirs correspondant aux fructifications du champignon.

Le dessèchement des feuilles intervient lorsque ces taches se multiplient.