Menu

Décalée d’un mois en 2024, la campagne de semis de féveroles renoue cette année avec un calendrier plus traditionnel, la majorité des semis ayant été opérée autour du 10 mars.

 « La densité de population est plutôt bonne, avec entre 400 000 et 450 000 pieds dans la majorité des parcelles, soit 40 à 45 grains par mètre carré », indique Ughau Debreu, responsable de la durabilité agricole chez Saint Louis Sucre.

La prudence reste cependant de mise en ce qui concerne le développement de la culture, notamment en raison des faibles pluies du printemps. « Le contexte climatique est totalement différent de celui de 2024, rappelle-t-il. Pour l’heure, le potentiel est correct, mais il pourrait être dégradé si les conditions climatiques très sèches, peu favorables à la croissance de la féverole, se maintiennent. » À la fin-mai, la plupart des parcelles affichent ainsi des féveroles en fleur mais avec un port très court.

Bien surveiller les plants pour traiter au bon moment

Compte tenu de cette floraison précoce et des températures printanières parfois très chaudes, Ughau Debreu appelle à faire preuve de vigilance face au risque d’installation de pucerons sur les fleurs. « Vérifiez très régulièrement les plantes au champ et, en cas de dépassement des seuils de risque, traitez », résume-t-il. Si les pucerons sont observés sur plus de 10 à 20 % des plantes, entre les stades six feuilles et boutons floraux, et si les conditions sont favorables à leur développement (temps chauds, auxiliaires peu actifs), un traitement est conseillé. Saint Louis Sucre recommande alors d’intervenir avec Karaté K (lambda-cyhalothrine + pyrimicarbe) à la dose de 1,25 l/ha, avant floraison. Mavrik Jet (tau-fluvalinate + pirimicarbe)  est à réserver pour une éventuelle utilisation à la floraison et dans le respect des conditions d’application spécifiées dans l’arrêté abeilles.

Côté fongicide, les faibles pluies limitent pour l’heure les risques. « Même si nous observons une pression faible, nous appelons à rester en alerte sur le sujet. L'objectif est de pouvoir bien placer les traitements dès l’apparition des symptômes, notamment pour l’anthracnose », indique Ughau Debreu. Les recommandations prévoient l’application d’Amistar (azoxystrobine ) à 0,4 l/ha en début de floraison (T1), puis de Prosaro (prothioconazole + tébuconazole) à 0,4 l/ha en fin de floraison (T2).

Un premier bilan de l’expérimentation en juin

Trois ans après le lancement de l’expérimentation de la culture de la féverole avec plus de 50 agriculteurs, Saint Louis Sucre organise une journée technique à Hangest-en-Santerre. Prévue le 18 juin, elle permettra de dresser un premier bilan de cette initiative. Au programme également : la présentation des perspectives de la filière et les rendements pouvant être attendus en TCS et en semis direct, dans des terres limoneuses. « Des projections de rendement pour cette année seront également présentées, avec l’explication de la méthode utilisée, précise Ughau Debreu. Pour les résultats finaux et officiels, rendez-vous en août ! » En 2024, le rendement moyen était de 54 q/ha, suite à des conditions météorologiques très favorables.

À noter, la construction d’une usine attenante à la sucrerie d’Offstein de Südzucker, en Allemagne, vient d’être terminée. L’ensemble de la production de féveroles y sera donc bientôt transformé en protéines végétales, à destination de l’alimentation humaine. La variété de féverole cultivée avait justement été choisie pour assurer ce débouché.

SCEA DEBREU DAIGNY 80134 Hangest-en-Santerre<br/>Point GPS : <a href=\"https://maps.app.goo.gl/4ZGeyqKVCDDCFFaA8\">49.75707; 2.60072</a>
SCEA DEBREU DAIGNY 80134 Hangest-en-Santerre
Point GPS : 49.75707; 2.60072