Campagne sucrière 2025 : des betteraves de qualité et la sécurité en première ligne
Protéger et récolter Le 29/10/2025Les rendements betteraviers sont au rendez-vous avec un très bon taux de richesse. Par ailleurs, des silos aux usines, les équipes sont mobilisées pour une sécurité maximale, en mettant en place la vigilance partagée.
La campagne sucrière 2025 s’ouvre sur des bases solides. Les prélèvements réalisés avant les premières livraisons de betteraves annonçaient déjà une richesse supérieure à la moyenne des cinq dernières années. Elle se confirmait dès le 17 septembre à Étrépagny et le 18 à Roye, journées de démarrage du travail des betteraves. En effet, la richesse en sucre dépasse 18,5°. « Les planteurs ont bien rempli leur part : les betteraves présentent un très bon potentiel », souligne Thomas Nuytten, directeur betteravier de Saint Louis Sucre.
Pour Cécile Hernandez, directrice des opérations de l’usine d’Étrépagny, cette qualité supérieure à celle de l’an passé, est un atout pour l’usine : « Des racines plus riches nécessitent la même énergie de chauffage mais permettent d’extraire plus de sucre. Résultat : le process est moins énergivore ramené au volume de sucre produit. »
La sécurité, un fil conducteur
Autre condition pour un bon démarrage de l’outil industriel : comme chaque année, les équipes techniques, les logisticiens et les inspecteurs de culture préparent la campagne avec rigueur, notamment sur les questions de sécurité.
Thomas Nuytten insiste également sur les consignes adressées aux planteurs concernant les emplacements de silos et les conditions sécuritaires de chargement. Leur respect doit éviter les incidents et assurer une logistique efficace. En parallèle, les transporteurs, les préfectures, la direction du transport et la gendarmerie ont fixé l’organisation de l’acheminement des betteraves lors de réunions préparatoires.
Cette priorité trouve un écho direct à l’usine. « La sécurité est l’élément que nous mettons en premier pour toutes nos décisions », rappelle Quentin Oddos, directeur des opérations de l’usine de Roye.
Vigilance partagée sur sites et sur route
Avant le lancement, tous les équipements des deux usines sont testés, d’abord individuellement puis lors d’essais généraux effectués fin août. En complément, les permanents et les saisonniers suivent des formations spécifiques sur les risques propres à une sucrerie. Ils apprennent aussi à les analyser avant une intervention et à choisir les protections adaptées. « Dans nos usines, chacun doit être conscient des dangers : machines en mouvement, vapeur à 400 °C, escaliers, déplacements constants et camions en circulation. C’est notre quotidien », rappelle Cécile Hernandez. Ajoutant que « le risque, ce serait d'arrêter de faire attention. »
Quentin Oddos met alors en avant la notion de « vigilance partagée ». Chacun veille à sa propre sécurité et à celle des autres.
La règle vaut en dehors des usines. Les équipes signalent les comportements routiers inadaptés, les vitesses excessives ou le non-respect des consignes.
Sur site, les grutiers ont même la possibilité d’interrompre le chantier si la sécurité n’est pas garantie. « Même au détriment de l’approvisionnement de l’usine », affirme le directeur des opérations de Roye.
