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Le 10 janvier, les experts du Laboratoire départemental d’analyses et de recherche (LDAR) de Laon emmenaient sur le terrain une équipe de Saint Louis Sucre pour participer à toutes les étapes d’une analyse de terre. Du prélèvement, à l’analyse physico-chimique des échantillons jusqu’à l’exploitation de ces données par le logiciel AzoFert®, ils ont mesuré la rigueur mise en œuvre.

En effet, ces prélèvements demandent du temps. De plus, l’utilisation d’un matériel propre (seau, gants, etc.) est essentielle à chaque étape. Cette précaution évite toute contamination, notamment par des résidus d’engrais ou de terre, garantissant ainsi la fiabilité des analyses.

Réalisation des prélèvements au champ

Le LDAR confie la réalisation des prélèvements de terre à des prestataires agréés. Équipés de Quad et de tarières, ils peuvent réaliser plus de 20 prélèvements dans une journée quand les conditions sont favorables (parcelles groupées sur un secteur réduit, météo propice…). Cependant, les planteurs ont aussi la possibilité de réaliser eux-mêmes leurs prélèvements. Dans ce cas, le laboratoire envoie la sacherie et les fiches de renseignements.

1 - Identifier un endroit représentatif de la zone à caractériser, d’une surface environ de 100 m² (cercle de 10 à 12 m de diamètre).

2 - Sur cet emplacement choisir 8 à 12 points où seront prélevés successivement trois échantillons à trois profondeurs avec une tarière ou une sonde. Les prélèvements sont répartis dans trois seaux propres pour ensuite être bien mélangés. Lors de chaque changement de zone ou de parcelle, les seaux doivent être bien nettoyés.

Prendre 500 g de ce mélange pour constituer l’échantillon et le conditionner dans le sac en plastique dédié au profil :

· Sachet bleu : pour l’horizon 0 à 30 cm
· Sachet blanc : pour l’horizon 30 à 60 cm
· Sachet rouge : pour l’horizon 60 à 90 cm

Un sac plastique regroupe les échantillons. Inscrire dessus, le nom de la parcelle, le nom de l’exploitation agricole, celui de Saint Louis Sucre, et la date de prélèvement avec un feutre indélébile. Joindre impérativement aux échantillons la fiche de renseignements complétée et signée (sur demande auprès de Saint Louis Sucre ou du LDAR).

« Une parcelle peut être très hétérogène, que ce soit du point de vue de la texture ou de la teneur en matière organique, explique Fiona Obriot, ingénieure agronome du laboratoire LDAR de Laon. En l’absence d’obstacle, il faut donc réaliser entre 8 et 12 prélèvements unitaires sur trois horizons allant jusqu’à 90 cm de profondeur. L’objectif est d’obtenir un échantillon représentatif et homogène. »

Conservation des prélèvements

Un stockage inadéquat fausse les résultats, donnant une mesure biaisée non représentative de la parcelle.

· Stockez rapidement les échantillons en les plaçant au froid (4 °C pour un transport rapide ou, mieux, congélation pour stopper les réactions biologiques). 
· Évitez toute exposition à la chaleur (radiateurs, voiture, etc.) y compris lors du transport. Elle activerait les micro-organismes du sol, transformant l'azote organique en azote minéral.  

Expédition des prélèvements

Le LDAR organise des tournées de ramassage des échantillons chez les préleveurs prestataires deux fois par semaine pendant la période du 15 janvier au 15 mars. Pour les agriculteurs qui prélèvent eux-mêmes la terre, le LDAR conseille d’apporter soi-même les échantillons au laboratoire ou de prendre contact avec son technicien Saint Louis Sucre afin de trouver une solution de rapatriement.