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CYRIL CROISSANT

Logisticien à la sucrerie d’Étrépagny
« Depuis plusieurs années, tous nos messages de début de campagne s’articulent autour de trois mots : sécurité, qualité et productivité, explique Cyril Croissant, logisticien à la sucrerie d’Étrépagny. Et dans cet ordre-là, précise-t-il. La sécurité permet à chaque maillon de la chaîne de gagner en efficacité. Mais pour rester performant, rien ne vaut l’anticipation. Et cela commence dès le choix de l’emplacement du silo ». L’an passé, les usines du groupe ont mis en place « des fiches de vie », propres à chaque site. « Une initiative qui a donné de très bons résultats et qui, naturellement, va être reconduite cette année, poursuit-il. En listant les problèmes éventuels rencontrés sur un site donné, cela donne un cap pour progresser. Notre travail est d'être à l'écoute de chaque agriculteur, pour que, dans un cadre sécuritaire, les enlèvements tout au long de la campagne se passent au mieux ».
 

ANNE-MARIE THOMAS

Inspecteur de culture à Roye

L’idée est de se projeter pour que le chantier reste sécurisé, quelles que soient les conditions climatiques dans lesquelles se déroulera l’enlèvement. Dans cette optique, planteur, inspecteur de culture et contrôleur de plaine travaillent main dans la main. Tout est étudié : l’accès au site par les camions ainsi que les matériels de chargement, le positionnement du silo par rapport aux côtes, aux virages, aux lignes à haute tension, aux lignes téléphoniques, aux riverains…  « À charge aussi pour les agriculteurs de vérifier que les arbres à proximité du silo seront élagués au moment du chantier pour ne pas gêner le passage des camions », poursuit Anne-Marie Thomas, inspecteur de culture à Roye.

Identifier les sites soumis à dérogation

Les échanges avec les planteurs permettent également de lister toutes les autorisations nécessaires à l’implantation d’un silo et de les épauler, si besoin, dans la demande de dérogations. Ce sont le conseil départemental, pour les routes départementales de classe 3, et les mairies, pour les routes à tonnages limités, qui délivrent ces documents. « Car rappelons-le, c’est aux planteurs d’effectuer les démarches d'autorisation auprès des autorités compétentes » précise Anne-Marie Thomas. Sans ces documents nous ne pouvons pas enlever les betteraves. Il est important d’anticiper les démarches administratives dès le printemps afin de fluidifier l’organisation en campagne.
 

La logistique betteravière se prépare dès maintenant

Force est de constater que chaque année, quelques cas délicats d’accès au silo ou de problématiques d’enlèvement subsistent. « Les informations transmises par les planteurs à leur sucrerie peuvent parfois manquer de précision explique Cyril Croissant. C’est pourquoi l’anticipation de nos organisations est là encore un gage de réussite pour le bon déroulement de la campagne. Aussi, les inspecteurs de culture évoquent-ils le sujet des emplacements de silos très tôt dans la campagne, au moment de leurs visites techniques en plaine. Chaque occasion doit être mise à profit pour bien évaluer la position du silo et s’assurer du meilleur circuit à emprunter pour y accéder. Tout le monde doit se sentir concerné car tout le monde a à y gagner ».