Ferme d’Étrépagny : une belle moisson et encore du potentiel en blé
La ferme agroécologique Le 29/10/2025La saison estivale 2025 se termine sur un bilan contrasté pour la ferme agroécologique d’Étrépagny. Les rendements des cultures d’hiver sont globalement bons mais le plein potentiel n’est pas atteint en blé. En revanche, la féverole de printemps confirme pour la deuxième année consécutive de très bons résultats.
Blé : de bons rendements, mais un déficit d’azote
« Les récoltes sont plutôt bonnes », confie Clément Bunias, responsable de la ferme d’Étrépagny pour Saint Louis Sucre. Avec 86 q/ha de moyenne, les blés se situent dans la tendance du secteur. Les deux parcelles ont été semées avec un mélange variétal (KWS Sphère, Pondore, Addiction) limitant efficacement la pression maladie, faible cette année.
Pourtant, malgré des conditions climatiques favorables aux cultures d’hiver, les rendements n’atteignent pas le potentiel estimé entre 95 et 100 q/ha. Pour Clément Bunias, l’explication la plus probable serait un manque d’azote à la reprise de végétation malgré le suivi régulier de la teneur en azote des feuilles. La dose d’azote minéral apportée est de 177 unités pour la parcelle n°1 et de 160 unités pour la parcelle n°2.
« En semis direct ou en travail du sol simplifié, la minéralisation est retardée, explique Clément Bunias. Le sol se réchauffe moins vite, ce qui limite la disponibilité d’azote. La clé est de trouver le bon compromis. Avec un apport trop tôt, l’azote est lessivé mais un apport trop tard limite le tallage et donc le rendement. »
Bilan de la récolte de blé 2025
Orge : des résultats très contrastés
La parcelle d’escourgeon plafonne à 75 q/ha, un résultat correct vu son développement hivernal. En revanche, l’orge de printemps réalise une excellente performance avec 95 q/ha. Son précédent – une parcelle de betteraves arrachées mi-décembre dans de bonnes conditions – a clairement favorisé l’implantation et le développement de la culture.
Féverole : deux années de succès consécutives
La féverole confirme son excellent potentiel. Après 45 q/ha en 2024, le rendement 2025 atteint 40 q/ha, un résultat très supérieur à la moyenne du secteur (33 q/ha pour l’ensemble des surfaces en contrat avec Saint Louis Sucre). De plus, ce résultat se révèle très bon par rapport aux conditions climatiques de l’année.
Cette performance s’explique par l’implantation en semis direct de la culture. La technique a permis de conserver une bonne capillarité du sol, limitant le stress hydrique malgré une pluviométrie très faible à la floraison et au remplissage des grains.
Maïs grain : une année record pour la ferme
Le maïs a commencé à être battu le 2 octobre dans de bonnes conditions et avant les pluies. Le rendement moyen 2025 atteint 112,0 q/ha avec une humidité à 26,6 %.
La parcelle qui a produit le meilleur rendement (121 q/ha sec) était en précédent betterave.
Plateforme d’essais de couverts végétaux
Les couverts d’interculture affichent déjà une belle vigueur, malgré des pluies limitées. Ils ont été semés en direct le 4 août à l’aide d’un semoir à dents et à 4 cm de profondeur. Cette campagne, Saint Louis Sucre teste à nouveau des mélanges riches en légumineuses afin de réduire les besoins en azote minéral pour les futures betteraves sucrières.
Essais de mélanges de couverts végétaux Saint Louis Sucre
