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En 2022, les essais menés sur 13,8 ha chez Benoit Guilbert à Bucquoy (62) concernent l’implantation de betteraves avec un strip-till guidé par RTK. Ces essais comparent l’efficacité de différents couverts végétaux relais semés en septembre 2021. Ils ont pour premier objectif de permettre le paillage de l’inter-rang. Ils doivent déterminer quelle espèce de graminées est la plus favorable à implanter en couvert relai sur l’inter-rang. Celui-ci offre de multiples avantages. L’exploration racinaire réalisée par les graminées maintient une bonne structure de sol à la suite du premier couvert. Lorsqu’il est détruit peu avant le semis, le paillage résiduel de cette culture sénescente garde l’humidité et bloque la levée des adventices sur l’inter-rang.

Le couvert est détruit trois semaines avant le semis des betteraves avec du glyphosate. Le sol a été travaillé avec un passage de strip-till le 24 mars 2022, soit la veille du semis des betteraves.

Quatre modalités ont été mises en place :

1. Un mélange de céréales
2. Du seigle de printemps
3. De l’orge de printemps
4. De l’avoine avec une densité de semis multipliée par 2 (100 kg/ha)

Meilleurs résultats avec l’orge

Avec un rendement en betteraves de 84,6 t/ha, l’orge a donné le meilleur rendement. Cette espèce apporte 5 tonnes de plus que le mélange de céréales et d’avoine (respectivement 79,7 t/ha et 79,9 t/ha).

Cette différence de rendement s’explique par une plus grande homogénéité des levées dans la partie où un paillage d’orge a été mis en place. Peu de pertes de pieds étaient observées.

En 2021, le couvert a eu un développement hétérogène. En effet, seule l’avoine a eu un développement jugé favorable. L’orge a produit une biomasse moyenne tandis que le seigle ne s’est que très peu développé.

« Le gain de rendement s’explique par une levée plus homogène, partage Ughau Debreu, chargé de mission Saint Louis Sucre. Sur la partie comportant de l’orge de printemps, aucun manque de levées n’a été observé. Une fois détruit, le couvert a permis un paillage de qualité et ainsi un meilleur réchauffement de la ligne. » De plus, peu d’attaques de limaces ont été observées dans cette modalité.
 

Baisse de 10 t/ha avec le seigle en raison de levées hétérogènes

En revanche, le paillage de seigle fait décrocher le rendement de 10 tonnes ! En cause, une levée hétérogène du couvert, des zones moins protégées en hiver avec un sol qui s’est desséché. Ce mauvais développement du couvert s’explique par la date d’implantation assez tardive des couverts « relais ». En effet, le seigle nécessite pour son développement de fortes chaleurs. En culture, de nombreux manques de pieds ont été observés dans cette modalité.

Ces essais restent à approfondir. Reconduits derrière un blé en juillet 2022, ils concernent le seigle de printemps, le seigle d’hiver, l’avoine de printemps, l’orge de printemps et le sorgho géant.