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Ambiance « agroécologie sous toutes ses formes », ce 9 avril, dans le bâtiment d’UniLaSalle Beauvais réservé à la formation que suivent les inspecteurs de culture de Saint Louis Sucre.

Bertille Diarra, responsable du programme au sein de l’institut lance le thème, indicateur à l’appui : « À elle seule, l’agroécologie rassemble 23 définitions ! » Immédiatement, un léger « bourdonnement » se fait entendre dans la salle de cours. Jusque-là, l’assemblée est restée très silencieuse, concentration oblige. Pas de panique, il n’est pas question de les apprendre ! L’idée est de montrer leurs gradients d’exigences. Entre la définition qui se rapproche de l’agriculture raisonnée ou de la certification HVE, jusqu’à celle qui s’appuie uniquement sur les services rendus par les écosystèmes, le juste équilibre est à trouver.

Agroécologie et changement climatique

De plus, cet enjeu se positionne systématiquement dans la perspective du changement climatique. La présentation des conclusions du rapport TYFA de l’Iddri*, « Une Europe agroécologique en 2050 : une agriculture multifonctionnelle pour une alimentation saine » ne manque pas de faire réagir l’équipe lors d’un tour de table. Publiée en 2018, cette étude préconise la généralisation de l’agroécologie, l’abandon des importations de protéines végétales et l’adoption de régimes alimentaires plus sains à l’horizon 2050. Cinq ans après, ce rapport interpelle sur le champ des possibles et ramène au principe de réalité.

Solutions agroécologiques pragmatiques

Opportunité ? Contraintes ? Comment réussir en France ? La nécessaire diminution de l’empreinte environnementale et le maintien de production font consensus. Aussi, la définition de l’agroécologie que posent collectivement les inspecteurs de culture de Saint Louis Sucre relie les 23 autres : « Elle consiste à s’appuyer sur les pratiques culturales et les services rendus par la nature pour réduire les intrants tout en assurant le rendement betteravier et la rentabilité de l’exploitation », s’accordent-ils.

Dans le cadre d’un premier atelier participatif, Marie Flament, chef de programme pour Agro Transfert Ressources et Territoires, propose un focus sur le panel des pratiques agroécologiques en système betteravier. Elle invite chacun par petits groupes, à identifier les différents services rendus par les écosystèmes. Services de support pour améliorer la fertilité des sols et services de régulation pour contenir les bioagresseurs de la betterave, tous font sens.

Ainsi, cette première journée de formation donne le LA. La méthode consiste à aborder systématiquement un thème de façon globale puis à se concentrer sur les solutions pour la culture de la betterave avec pragmatisme.

« Avec cette formation nous rentrons dans le détail de thèmes que nous n’avons pas le temps d’approfondir au quotidien, conclut Ophélie Bolingue, responsable agronomique Saint Louis Sucre. Cela nous ouvre l’esprit. Ensuite, l’entraînement individuel sur le terrain reste essentiel pour finaliser la formation. »

(1) TYFA : Ten Years For Agroecology in Europe

Premier atelier organisé le 9 avril où, en petit groupe, les inspecteurs de cultures identifient de premiers services écosystémiques pour améliorer la fertilité des sols et réguler les bioagresseurs.
Premier atelier organisé le 9 avril où, en petit groupe, les inspecteurs de cultures identifient de premiers services écosystémiques pour améliorer la fertilité des sols et réguler les bioagresseurs.
Ophélie Bolingue, responsable agronomique Saint Louis Sucre, souligne l’interaction qui se crée dans tous les cours pour partager les points de vue et les expériences :
Ophélie Bolingue, responsable agronomique Saint Louis Sucre, souligne l’interaction qui se crée dans tous les cours pour partager les points de vue et les expériences :

L’écoute est forte car les sujets sont captivants.

À chaud, le regard de l’équipe concernant le rapport TYFA sur l’agroécologie et les systèmes agricoles mondiaux !

À chaud, les avis sur les premiers ateliers pratiques sur l’agroécologie