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Avec une moyenne de 40 q/ha, le rendement en féveroles obtenu dans les cinq fermes participant à l’expérimentation "Plan Protéines végétales Saint Louis Sucre" se révèle satisfaisant. Toutefois, l’écart type s’avère important : de 25 à 63 quintaux selon les secteurs. En tête des résultats se situe la parcelle d’Aymeric de Wazières, agriculteur et référent technique pour ce projet. Elle a même produit 20 quintaux de plus par hectare que les parcelles cultivées hors programme Saint Louis Sucre. « Le choix variétal explique en grande partie la différence de productivité, indique-t-il. De plus, la terre de cette parcelle est très bonne, riche en phosphore et en potasse. »

La féverole, une culture à protéger

La clé pour réussir la féverole ? « Ne pas s’écarter de l’itinéraire technique conseillé », insiste-t-il. La féverole est une culture exigeante en fertilisant P et K. Si une analyse de sol diagnostique une carence, alors l’impasse sur la fumure de fond peut vraiment faire décrocher le rendement.

De même, les programmes herbicides, fongicides et insecticides ne doivent pas faire l’objet d’économies s’ils s’avèrent nécessaires. Néanmoins, l’objectif est d’éviter au maximum de traiter et d’ajuster la protection phytosanitaire en fonction de la pression des bioagresseurs. « Nous avions vraiment en juin et juillet les conditions idéales pour les vols de bruches mais contre toute attente, le niveau de population a été faible », souligne Aymeric de Wazières sans pouvoir identifier une raison particulière. D’ailleurs, cela se ressent dans le taux de fèves bruchées, il se situe à 3,5 % de moyenne. Le contrat Saint Louis Sucre valorise ce critère lorsqu’il se situe en dessous de 50 %.

Pour la parcelle affichant un faible rendement à 25 q/ha, l’explication tient plus de la nature du sol. Localisée dans une zone de marais, elle a été vite envahie par une flore complexe, spécifique à ce milieu. Les pluies estivales ont maintenu un niveau d’humidité défavorable à la culture. Enfin, les sangliers se sont invités dans la partie, retournant sévèrement le sol.

200 ha de féveroles en 2024

Cette première année d’essais est une réussite et permet de mieux appréhender la culture. « En 2024, nous renforçons l’expérimentation en développant les surfaces à hauteur de 200 à 300 ha. Le contrat est établi sur un prix minimum garanti (comme celui des betteraves) et un "bonus qualité" si le taux de fèves bruchées est inférieur à 50 % », annonce Ughau Debreu, responsable de la durabilité agricole Saint Louis Sucre.

Intéressé par la production de féveroles avec Saint Louis Sucre ?
Contactez le service betteravier au 03 22 87 74 49
Ughau Debreu : ughau.debreu@saintlouis-sucre.fr

Le chargement de féveroles a rejoint en septembre l’usine d’Offstein en Allemagne.
Le chargement de féveroles a rejoint en septembre l’usine d’Offstein en Allemagne.