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De quel équipement disposez-vous ?

J’ai acquis un bras hydraulique articulé de la marque Klünder autour duquel s’enroule et se déroule la bâche depuis son tube. Une fois correctement posée, la bâche est bordée à l’aide d’un disque. L’objectif est d’obtenir une couverture complète du silo pour une conservation optimum.

Sébastien Pruvost, société SP Prestagri
Sébastien Pruvost, société SP Prestagri

Comment se déroule un chantier ?

Les bâches et les tubes nécessaires au débâchage sont préalablement livrés sur le site. Pour le bâchage, j’ai besoin de deux personnes en plus du chauffeur. Même si la machine réalise 80 % du travail, l’intervention humaine reste indispensable. Chargés de la sécurité du chantier, éventuellement de la circulation, ces deux opérateurs aident à tendre la bâche. En moyenne, nous couvrons 4 000 à 5 000 tonnes de betteraves par jour avec des pointes à 9 000 voire 10 000 tonnes lorsque les silos sont très imposants et peu distants les uns des autres.

Le débâchage est réalisé au rythme des besoins de la sucrerie pour être au plus près des enlèvements. Hormis le chauffeur, cette deuxième opération mobilise une personne. Son rôle est de récupérer les bâches enroulées sur les tubes pour ensuite les stocker.

La prestation de bâchage mécanique satisfait la majorité des agriculteurs, surtout à l’heure actuelle où il est de plus en plus difficile de trouver de la main-d’œuvre.

Quelles sont vos attentes ?

Pour faciliter l’opération de bâchage et le passage du tracteur, quelques précautions sont à prendre lors de la mise en silo des betteraves. La formation d’ornières est à éviter. Nous avons besoin que tous les obstacles, comme les bouches d’irrigation, soient bien signalés avec des matériaux. Ils ne doivent pas risquer de crever les pneus des engins. Enfin, les parcelles localisées en limite de la zone de travail ne doivent pas être labourées ou juste semées.

Quelles difficultés rencontrez-vous ?

Le débit de chantier varie selon la météo, la configuration du silo et l’accessibilité du tracteur.

Nous insistons auprès des planteurs pour qu’ils ne labourent pas ou ne sèment pas à moins de 3 à 5 mètres du silo.

Les tas enlevés par des grues sont plus difficiles à couvrir car leur largeur peut être très variable au sein d’un même silo contrairement aux tas constitués avec des betteraves ramassées par un avaleur. Dans ce second cas, la largeur du silo reste homogène car elle correspond à celle d’une benne.

Malgré un débâchage rapide et mécanisé, nous pouvons rencontrer des difficultés lorsque les bâches sont givrées. Collées sur les betteraves, elles sont impossibles à enrouler sur leurs tubes. Dans ces conditions, il faut savoir attendre !