Chantier plantation du miscanthus, clap de départ !

À l’approche du chantier de plantation du miscanthus, un « clap » régulier rythme l’avancée de la machine. De loin, il donne plutôt l’illusion d’un chantier de pommes de terre, marqué par des lignes de buttes, une tous les 80 cm. De près, c’est une tout autre histoire. Embarquées sur le dispositif de plantation, quatre personnes sont installées le long d’une table de tri remplie de plants. Elles les disposent, un par un, dans un orifice dédié. La machine fait le reste en formant la butte et en positionnant les rhizomes tous les 50 cm, au son du fameux « clap ».   
 

C’est l’ETA Posier-Delisle qui a préparé le sol des deux parcelles : un labour suivi par deux passages de disques pour affiner la terre. Après la plantation, elle a ensuite assuré le passage du rouleau pour bien mettre en contact le rhizome avec la terre. « Les conditions de plantations sont importantes pour la réussite de la culture, explique Philippe Simonin, directeur adjoint betteravier de Saint Louis Sucre. Le miscanthus demande de la chaleur, une terre affinée, un peu de fraicheur dans le sol. » Le chantier miscanthus a été piloté par l’entreprise Prestagri, les plants et le matériel pour les installer sont fournis par la société Novabiom, spécialisée dans la biomasse à vocation énergétique.

Plus aucun travail de sol et entretien ne seront ensuite nécessaires pendant 20 ans. Un apport d’azote de 75 unités/ha tous les 3 ans peut être envisagé car la plante est installée sur une zone moins fertile. La première coupe, prévue en 2024, sera réalisée par la coopérative UCDV. Elle va utiliser cette biomasse à des fins énergétiques.