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Lors de la restitution des résultats des 10 ans du Programme Mont Blanc, Ughau Debreu, responsable durabilité agricole chez Saint Louis Sucre, a mis en lumière le rôle central des couverts végétaux à haute densité de légumineuses dans la stratégie de décarbonation de la culture de la betterave.

Réduire les émissions de GES liées à la fertilisation sans perdre en rendement

Au-delà de leur dimension réglementaire, ces couverts permettent de fixer le carbone atmosphérique et de restituer de l’azote dans le sol grâce aux légumineuses. De plus, ils réduisent le rapport carbone/azote (C/N), ce qui accélère la décomposition de la matière organique. Les éléments nutritifs sont alors rapidement disponibles pour la culture suivante. Le protocole testé dans le programme Mont Blanc vise donc à réduire les émissions de CO₂ et le coût de la fertilisation, tout en maintenant le rendement.

Deux mélanges de couverts Saint Louis Sucre ont été comparés :
- Isolmax Agrifaune à 20 kg/ha. Il produit 5 t de matière sèche et restitue 55 unités d’azote.
- Isolmax Agrifaune à 12 kg/ha + 30 kg/ha de vesce commune. Ce couvert génère 7 t de matière sèche et apporte 85 unités d’azote.

Renforcement de l’autonomie en azote

Les deux modalités ont ensuite été associées à deux types d’engrais, solution azotée classique et engrais Fertiberia bas carbone à dose réduite.

Dans chaque situation, aucune perte de rendement n’a été observée, malgré la réduction des apports minéraux comparée à un itinéraire classique. « Les couverts enrichis avec de la vesce ont permis de réduire jusqu’à 50 % les apports d’engrais azoté, soit une économie de 30 unités par hectare et sans aucune perte de rendement. Cette performance repose sur la forte capacité des légumineuses à capter l’azote atmosphérique et à le restituer efficacement à la culture suivante », souligne Ughau Debreu.

En contrepartie, les couverts végétaux requièrent un investissement initial conséquent et un suivi attentif : semis précoce pour assurer un bon développement du couvert, contrôle des limaces et gestion des pailles.

Pour Ughau Debreu, ces essais démontrent que :

La transition agroécologique passe par des leviers concrets, mesurables et rentables.