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Pour Henry Wattel, l’agriculture durable n’obéit pas à une recette unique. La transition agroécologique exige une remise en question constante des pratiques. Il estime que la formation BADGE à l’Institut polytechnique UniLaSalle l’a conforté dans ses convictions : « Nous devons croiser les approches, tester de nouveaux leviers, les ajuster et si nécessaire, prolonger nos expérimentations ».
En effet, le bon compromis entre économie et écologie naît d’un travail continu et de retours d’expériences. « Il faut accepter d’aborder tous les sujets sans garantie de réussite immédiate », souligne-t-il.

Henry Wattel a reçu les félicitations du jury pour son mémoire sur les biostimulants.
Henry Wattel a reçu les félicitations du jury pour son mémoire sur les biostimulants.

La protection de la betterave reste fragile

Cette posture expérimentale entre dans les missions d’UniLaSalle comme de Saint Lous Sucre. Elle est d’autant plus nécessaire dans une période où les solutions chimiques s’amenuisent. Sur betterave, les traitements contre les pucerons et la jaunisse ont perdu en efficacité ou ont été retirés. Les alternatives – comme les huiles essentielles ou les biocontrôles – sont encore balbutiantes. « On sent bien que ce n’est pas mûr. La protection de la betterave reste fragile », observe Henry Wattel. Quant à la cercosporiose, les progrès les plus prometteurs viendront, selon lui, des variétés résistantes. « On ne peut pas attendre de nouvelles molécules miracles. C’est la génétique qui devra prendre le relais. »

Exploiter davantage le rôle agronomique des couverts végétaux

Tout au long de sa carrière de conseiller, Henry Wattel a toujours gardé l’agronomie comme boussole. Fertilité, structure et vie biologique des sols : ces thématiques lui semblent aujourd’hui plus que jamais stratégiques. D’ailleurs, elles ont été l’un des temps fort de la formation. « Cela fait plus de trente ans qu’on parle de réduction du travail du sol et de couverts végétaux, mais il reste beaucoup à faire pour optimiser leur rôle », insiste-t-il.

Suite à la formation, Henry Wattel compte donc étudier davantage le potentiel agronomique des couverts végétaux : « Nous devons y intégrer plus de légumineuses, de variétés locales, et jouer sur la complémentarité des espèces ».