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Quelque chose dans l’architecture du bâtiment de réception des betteraves de l’usine de Roye aurait-il changé cet été ? De la zone de râpe à celle de mesure de la teneur en sucre, plus rien n’est comme avant : « On a tout refait », prévient Fabrice Doublet, responsable logistique betteravier de l’usine de Roye. Le résultat est impressionnant, à plusieurs titres. D’abord pour les délais : du premier coup de pelleteuse effectué début mai à l’application du dernier coup de pinceau début septembre, le chantier a su respecter le calendrier. En quatre mois, une salle blanche de dernière génération a remplacé celle datant de quarante ans. Outre la luminosité et le confort de travail, son point fort réside dans l’installation des dernières technologies de climatisation et d’aération. « Ce chantier est une prouesse sans n’avoir eu ni de sueurs froides ni de glissement de planning », ajoute Jean-Charles Alexandre, chef de projet sur le site de Roye. Le défi pour l’équipe et les artisans était d’avoir un laboratoire opérationnel pour accueillir les premières livraisons de betteraves. « Et c’est bien le cas », ajoute le chef de projet.

Bâtiment à redimensionner

Tout est venu d’un audit réalisé lors de la précédente campagne. Il recommandait la mise en conformité du laboratoire de saccharimétrie avec le référentiel de réception des betteraves. En effet, la réglementation impose de maintenir une température entre 20°C et 25°C, une hygrométrie ne dépassant pas les 85 %, une pression atmosphérique à 1,374 bar. Pour y parvenir, la porte doit être étanche, l’entrée d’air contrôlée et la climatisation adaptée.

Toutefois, l’étude de faisabilité a révélé que la nouvelle climatisation à installer ne pouvait pas assurer une température constante tout au long de l’année si l’on conservait la structure actuelle, insuffisamment isolée. « Nous devions donc redimensionner le bâtiment et en profiter pour le mettre aux normes ISO 50001 de l’usine », précise Jean-Charles Alexandre. Une fois le budget calé et le cahier des charges élaboré, Saint Louis Sucre a consulté en février les entreprises locales du bâtiment avec lesquelles il travaille déjà en confiance, délais serrés obligent.

Dix ans d’avance avec les nouvelles installations

Pour la climatisation, c’est un fournisseur spécialisé dans le secteur de la pharmacie qui a été retenu. Dans ce programme de rénovation, pas de différence entre le sucre et le Doliprane ! « Nous avons profité de ces travaux pour aller chercher un très haut niveau de qualité en salle blanche et nous avons pensé cette restructuration en ayant un temps d’avance, souligne Jean-Charles Alexandre. En effet, nous avons installé ce qu’il faudra avoir dans 20 ou 30 ans ». Le matériel de mesure a aussi fait peau neuve : remplacé ou nettoyé. Dans les bols, il ne manque plus que les betteraves râpées !