Marché mondial
Prix mondial FOB* du sucre en €/t (1er terme coté)
Source : Marché de Londres, source ICE.
converti en € taux BCE du jour
Marché européen
Prix moyen du sucre blanc au sein de l'Union Européenne
Source : Marché de Londres, source ICE.
converti en € taux BCE du jour
*FOB signifie Free On Board. Pour connaître le prix réel du fabricant de sucre, il faut déduire les frais d'acheminement au port et les frais de chargement du bateau.
Les prix mondiaux et européens présentés dans les courbes ci-dessus, ne sont pas les prix de vente constatés au sein du groupe Südzucker pour la détermination du prix SZ4.
Daniel Calmejane
Directeur des Ventes Industrie et Export, Saint Louis Sucre
Évolution du cours mondial du sucre, d’août à septembre 2025 et prévisions
Entre excédents de production mondiaux et pression spéculative, le prix du sucre poursuit sa baisse. Malgré une légère correction en septembre, aucune reprise durable des cours n’est attendue.
Au 29 septembre, le sucre brut pour raffinage s’affichait à 16,32 cts/lb (360 USD). Le sucre blanc se stabilisait à 462,30 USD la tonne (391 €), après un niveau plus bas à 452 USD enregistré mi-septembre. La parité euro/dollar, autour de 1,18, accentue encore la dépréciation du cours mondial exprimé en euros. Par conséquent, le niveau actuel des cours ne permet pas à la majorité des producteurs mondiaux de couvrir leurs coûts de production. Pourtant, aucune remontée rapide du prix mondial ne semble envisageable dans les prochains mois. Les fonds spéculatifs maintiennent leur position vendeuse, suggérant que la phase de baisse n’a peut-être pas encore touché à sa fin.
« Dans un contexte de consommation du sucre stagnante, les producteurs européens n’auront d’autre choix que d’exporter une part croissante de leur production », indique Daniel Calmejane, directeur des ventes Export et Industrie Régions chez Saint Louis Sucre.
Bons niveaux de production, partout dans le monde
Partout dans le monde, les campagnes de production s’annoncent excellentes et renforcent la pression sur le marché. Ainsi, après une nouvelle baisse entre mars et juillet, les prévisions de récolte en Inde, Thaïlande et Brésil s’améliorent. En parallèle, l’incertitude macroéconomique grandit : hausse des droits de douane américains, chute du pétrole, forte position vendeuse des fonds spéculatifs. Dans ce contexte, le marché reste stable en juillet et août, faute de nouvelles pouvant faire basculer le cours mondial dans un sens ou dans l’autre. Cette pause estivale paraît donc logique après un premier semestre marqué par une baisse continue et sans véritable respiration des cours.
· Brésil
Incertaine au début de l’été, la campagne brésilienne s’annonce désormais très favorable et meilleure qu’attendu. De plus, la parité sucre-éthanol profite encore au sucre, poussant les producteurs brésiliens à augmenter la part sucrière jusqu’à 54 % de leur volume. C’est le plus haut niveau observé depuis plusieurs campagnes et un signal fort pour le marché mondial.
· Inde
La production indienne s’annonce excellente, tandis qu’un possible programme d’exportation de 2 millions de tonnes en 2026 pèse de plus en plus sur le cours du sucre.
· Union Européenne
L’Union européenne, même à un niveau moindre, contribue également à peser sur le cours mondial du sucre. Les conditions favorables de l’été laissent entrevoir une hausse de tonnages exportés en 2025-2026. Reste à savoir si la baisse des surfaces semées en Europe sera ou non compensée par de meilleurs rendements betteraviers cette campagne agricole.
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