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Mi-octobre, l’association Contrat de Solutions ouvre son site rassemblant des initiatives en faveur des pollinisateurs et de la pollinisation. Épinglée sur la carte de France interactive, la ferme agroécologique de Saint Louis Sucre située à Étrépagny fait partie des 73 actions retenues. De janvier à février 2023, l’association a organisé un appel à recensement. Aussi, l’objectif de ce programme est de promouvoir et de démultiplier les bonnes pratiques sur les territoires. « La vocation expérimentale et pédagogique de notre ferme agroécologique nous incite à partager largement nos actions pour préserver l’environnement, raison pour laquelle nous avons candidaté », indique Clément Bunias, responsable de la ferme.

À Étrépagny, la démarche en faveur des pollinisateurs sauvages et des abeilles domestiques se traduit par une combinaison de leviers : plantation de 2,2 km de haies, culture de la luzerne pluriannuelle, jachère de plantes mellifères, installation de neuf ruches, limitation des traitements phytosanitaires…

Exemple de bandes fleuries implantées sur la ferme.
Exemple de bandes fleuries implantées sur la ferme.

Infrastructures agroécologiques et approche agronomique globale

L’initiative de Saint Louis Sucre est détaillée dans la fiche N° 55 « Saint Louis Sucre s’engage dans l’agroécologie et les pollinisateurs » avec une analyse technico-économique des aménagements réalisés.

Par ailleurs, le comité scientifique créé pour évaluer les dossiers souligne le rôle bénéfique des aménagements de la ferme de Saint Louis Sucre « pour apporter le gîte et le couvert aux pollinisateurs » ainsi que l’augmentation de la connectivité et de l’hétérogénéité des paysages. Aussi, il note, l’intérêt d’une approche globale avec la mise en place de leviers agronomiques et technologiques pour réduire le recours aux produits phytosanitaires. Ces derniers sont à limiter au maximum. « Les produits ne sont appliqués que si nécessaire en relais des méthodes prophylactiques et alternatives, dans le respect de l’arrêté abeilles et hors période d’activité des butineuses », précise Clément Bunias.

Autre pratique agricole mentionnée : l’allongement de la rotation pour baisser la population de bioagresseurs. En effet, ces cultures ne nécessitent pas d’intrant. Ainsi, le miscanthus et la luzerne ont été introduits pour protéger l’eau et la biodiversité. Reste à éviter la compétition entre les abeilles domestiques et les pollinisateurs sauvages au niveau de la ressource alimentaire. Après la floraison des colzas, les haies, la luzerne et les jachères mellifères doivent prendre le relais.